L’insoutenable futilité du futile. 

Au gré des heures qui passent, non pas obstinément lourdes comme l’ecrivent les apprentis “écrivants” mais qu’on se doit de façonner, de soulever, pour les faire glisser et s’envoler dans notre air, deux réflexions nous ont assailli, l’une idiote, l’autre un peu moins. 
1- La première : je ne sais si d’autres l’ont remarqué. Sûrement tellement c’est flagrant : Macron, Fillon, Hamon, Melenchon.. 

Mais pourquoi donc, finissent-ils tous en “ON“. Le hasard n’existant pas, un djinn posé depuis peu sur mon épaule me suggère une explication : ils tourneraient tous en rONd. Une fée posée sur mon nombril songe plutôt au “RONRON” . Une femme sublime, un peu intellectuelle, qui tourne depuis peu autour de moi, affirme que le “ON” est pluriel, démocratique, convivial. Je lui ai demandé si ON pouvait boire un verre ensemble. Elle a, comme je m’en doutais, immédiatement accepté. Je lui envoyé un message dans lequel je lui précisais qu’ON allait donc se voir et que rien n’était moins démocratique qu’un couple qui s’isolait sidéralement dans ce ON merveilleux. Elle ne m’a pas répondu. “ON”  verra bien si elle sera au rendez-vous. 

Excusez la légèreté. Elle n’est, malheureusement, jamais fortuite. 

2-La seconde : une réfléxion d’Oscar Wilde qui m’est revenue cette nuit :“Le plus profond, c’est la peau”. La phénomologie, notamment celle de Merleau-Ponty en avait fait un slogan de biais, pour démontrer que le phénomène l’emportait sur la prétendue essence, que la surface, donc le phénomène, la réalité brute,  devait être enlacée. Nous, on prend cette phrase dans son érotisme flagrant : le plus profond, c’est la peau

On est ravi, un peu orgueilleux peut-être en le disant : la pensée, du moins les pensées, ce qui est plus modeste, ici les nôtres,  vont du futile au vrai, du rien au rien, du rien au tout, et réciproquement, comme dit toujours Spinoza (son tic sublime) . Bref, elle vagabondent, presque de nénuphar en nénuphar. Comme les éléphants de la blague connue.

Désolé de l’inanité de ce qui précède. Mais il fallait l’écrire, la censure de l’inutile étant génératrice, comme me le disait une vieille femme, en réalité pas très vieille,  que j’ai vraiment (profondément) aimé d’amour quand j’étais plus  jeune, (en tous cas beaucoup plus jeune qu’elle),  d’une sorte d’ulcère du cerveau, peut-être même de l’esprit. Elle adorait, cette femme les mots et la peau. Je ne sais où elle se trouve si elle existe encore : sûrement dans des soleils d’hiver.