Mode de travail, la mode.

Le télétravail a fait l’objet Vendredi dernier d’un rapport, sous l’égide d’une enquête de BCG. Encore du discours sur le management.
Très cher payé, ce rapport, pour accoucher d’une souris attendue, dans le moindre de ses poils, qui a peur de Tom et ne sort pas de son trou, vidé des mots vrais.

Oui, le télétravail est une grande idée, à vrai dire banale, tant il est est vrai que depuis deux décennies, la présence dans des murs ne se justifie que pour le lien social autour de la machine à café, la cantine et le pot “after work”. L’entreprise devient, à vrai dire, une clinique de soins sociaux.

La vérité, c’est que tous y trouvent leurs comptes : les entreprises qui ne veulent investir dans les locaux, persuadés au surplus que le tiers d’une journée sert à soigner le mental autour du sourire entrepreneurial, les salariés lesquels, qu’on le veuille ou non, sont ravis d’être chez eux, à travailler avec un verre de bière sur leur bureau de salle à manger et à écouter de la musique. Et qu’il ne faut pas avoir peur des mots : beaucoup téléglandent”. C’est humain, naturel, explicable et même acceptable : chez soi on travaille, certes, mais moins. Et, à l’inverse du discours euphorique, pas toujours de manière plus efficace, la proximité de la cuisine n’étant pas propice à l’abstraction fructueuse.

“Moins” ? A vrai dire, non, le temps du “glandage” au bureau qui est naturel, la pression ne pouvant être continue, sauf à détruire les cellules organiques qui donnent la force, est équivalent au “téléglandage” chez soi. Equivalent et donc sans coût. Le mineur de fond, l’ouvrier sur la chaine qui doit suivre le process ne peut téléglander ou glander tout court…

L’équivalence est donc acceptable. Comme le téléglandage est adéquat, la nature ne pouvant être écrasée par la volonté” éthique. Rarement.

Mais il suffit de dépenser de l’argent et de mobiliser des ingénieurs pour dire la banalité de décroissance de la valeur travail et des comportements (“ways”; of course) utilitaristes dans lesquels tous cherchent à faire fructifier son intérêt. C’est naturel, sauf pour des malades de l’éthique et des chercheurs de la morale. Assez rares, encore une fois, vilipendés, au pilori…Donc ci-dessous, l’article sur le “télé….etc”

Suite : la pensée devient idiote, dès qu’on s’approche d’une autorité religieuse

Je m’arrête au titre et suis assez furieux des positions gnan-gnan de Pascal Bruckner dans son son entretien avec un ecclésiastique. Que lui est-il arrivé ? Il est devenu amoureux de Mère Theresa ? J’avoue être stupéfait par ses propos de supermarché du banal chrétien. Bon encore une désillusion. Personne ne tient le cap. Ca doit être le signaL de la période.

Voilà l’entretien dans le Figaro. Consternant. Pour me consoler j’écoute un morceau de Stevie Wonder.

Dylan, suite et fin

Bon, je vais être franc : je ne comprends pas le Prix Nobel de Dylan. Sûrement comme lui, désemparé par cette ineptie des suédois. Et je ne comprends pas l’engouement sans bornes pour ses “lyrics”. C’est un magnifique chanteur, un merveilleux musicien, un capteur des ondes du temps qu”il vit, un vrai énervé devant la bêtise, un bon penseur de la quotidienneté, un pas trop mauvais guitariste, un râleur comme je les aime, un juif qui ne l’est pas, un homme qui veut être juif, un juif quand ça lui plait, le sourire rare, l’invective toujours en suspens, un homme vrai, avec mille facettes de façade et un vrai talent de profondeur.

Mais, on va pas en faire le Rimbaud du 20 ème siècle ou un génie hors temps.

J’offre ci-dessous 3 chansons de son dernier album, traduites en français. Bon, on ne pas s’arrêter, à la lecture, terrassé par le génie des mots, de boire notre alcool de figues pour arroser notre boutargue “premium” de chez Charles.