Éruption

L’on remarquera vite que, reprenant ce site, je suis dans les “brèves”, sûrement pour m’échauffer…

La canicule. Pour une première fois, j’ai décidé de ne pas sortir, confiné, volets clos, pénombre goyesque, bouteille d’eau a portée de main,rarement prise, et lectures intensives sur fond de musique (chanteurs de jazz et suites françaises). Jamais fermés ces volets. Curieux la pénombre. Elle rappelle une enfance, !es parents fermaient les volets. Les gens du Sud font de la mer et du soleil leurs ennemis et de la sieste leur sauveuse obligée, le martinet ( le fouet), toujours menaçant, pour les enfants criards qui l’empecheraient. Mais jamais utilisé.

Donc, c’est volets clos que je lis dans un fauteuil jaune. C’est fou ce qu’il y a à lire. Le jour où ce plaisir disparaît, on est mort.

Donc je viens de lire dans une revue scientifique que ” le soleil se réveille” après des milliard de milliards d’années. On vient, en effet, de déceler une éruption de je ne sais quoi.

J’avoue ma stupéfaction. Comme un volcan dans le soleil. Comme si l’on me disait qu’on vient de déceler une fuite d’eau dans l’océan…

La transpiration du chien

Je ne peux pas m’empêcher, depuis que mon instituteur, Mr Truchy, nous l’a appris, de rappeler l’origine du mot “canicule”. Le mot vient de l’italien canicula, qui signifie petite chienne (du latin canis, chien). Ce nom a été donné à Sirius, l’étoile la plus brillante de la constellation du Grand Chien…

PS. Quand j’étais adolescent, pour faire mon drôle,je disais, dans mon pays natal, où la canicule sévissait autant que les boums à twist : ” chienne de chaleur”.

Beaucoup entendaient une autre expression sur chienne et chaleur et se demandaient si “je n’avais pas disjoncté” avec cette “canicule”.

L’écriture et le plaisir d’exister

Je colle ci-dessous “l’instantané pdf” (agrandissez sur votre écran) du “Magazine littéraire” qui m’a incité à acheter et lire ce petit livre. “Un automne de Flaubert”. Alexandre Postel.

Je viens de le terminer.

Deux commentaires sont possibles :

  • soit, immergé dans la tristesse de Flaubert, vous en chopez un peu et finissez triste en fermant le bouquin
  • Soit vous admirez encore plus l’immense écrivain qui ne revient au monde que par l’exactitude d’un mot au milieu d’autres tout aussi exacts.

A vrai dire, l’alternative est assez saugrenue : la tristesse, lorsqu’elle est flaubertienne, est acceptable. Peut-être même essentielle.

EXTRAIT DU “MAGAZINE LITTERAIRE3