Désolé, Régis…

Oui, désolé, je t’ai toujours défendu, ici (recherche) et ailleurs. Traitant d’abrutis ceux qui répétaient à l’envi que la lecture de ce que tu écrivais était trop difficile, la recherche de la formule, du bon mot qui n’est pas celui du comptoir trop flagrante, l’obsession d’une lisibilité stupéfaite de ta culture trop appuyée, un peu lourde.

Je te défendais toujours Régis.

Mais, là, en finissant à l’instant ton dernier bouquin et malgré quelques lignes qui m’ont, comme à l’habitude, ravi, enchanté, je ne peux plus tenir le héraut de ta défense sans faille.

En vieillissant, comme le disait Diderot, soit l’on exacerbe ses défauts, soit l’on s’assagit et on les altère un peu.

Tu es dans la première posture. Et ce qui était un plaisir, devient un petit poids qui fait tomber ton livre de nos mains.

Mais je dois me tromper. C’est un Dimanche de migraine. Et lorsqu’elle ne veut pas s’extirper, l’on est peut-être injuste.

Je reviendrai demain, la migraine enterrée. En ayant la politesse de dire plus.