Aperçu

Cette photographe au téléobjectif (Fuerteventura 2012) est dans une pose absolument parfaite, idéale pour la photo sans bougé (d’ailleurs inutile désormais, eu égard aux stabilisateurs mécaniques inclus désormais dans les objectifs.

Jambes collées, droite, avant-bras au droit du corps, poignet en équerre. 

Le photographe, lui, avec, également, un téléobjectif, ne s’est pas approché n’a pas vu son visage, ses yeux, son expression. Il n’a pris que la pose d’un corps. 

Est-elle belle ? Des yeux comme des diamants ? Un front  de rêve ? 

On ne le sait pas. Ici se trame la tragédie de l’aperçu. Comme une étoile qui n’est pas qu’un scintillement, comme une planète qui n’est pas que lumière. 

C’est, cependant, aussi,  la merveille de la perception. Relative, encore relative et donc autant abstraite que singulière. 

Dans cette navigation dans les airs divers, la jouissance rôde. Entre le sens et la matière, entre l’idée et son objet, entre sentiment et toucher. 

Comment avait-il dit ? Ah oui : “le concept de chien n’aboie pas” … 


Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée.