Étranger

Suis donc à l’étranger, loin. Et tous disent qu’on oublie tout par le dépaysement et les paysages, les immeubles qui ne sont pas les notres

Rien n’est plus faux. C’est loin de chez nous, à l’étranger, qu’on pense à ce qui pourrait nous arriver de mieux là on on vit. A l’étranger, loin de chez nous, on rêve d’une quotidienneté époustouflante.

L’étranger, le lointain si on veut, nous ramène toujours au centre. Lequel n’a nul besoin d’exotisme tant il est planté dans un nombril, qui est au centre des peaux blanches.

Je peux haïr les voyages. Ou les aimer. Ça dépend de la qualité du soleil et du galbe d’un mollet vite aperçu à l’heure d’un apéritif et qui vous poursuit la nuit dans vos insomnies.

Ce qui ne veut rien dire. Sauf que l’espace n’est rien. Nada. Seul le temps et ses images, le notre, les notres comptent.

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