Françoise

Une amie, sur la pointe des lèvres, certainement par crainte d’un jugement brutal, rédhibitoire, peut-être même la peur de sa déconsidération, allez savoir, m’a demandé : “Tu aimes Françoise Hardy”?

C’est une femme qui n’écoute pas que Françoise Hardy, férue de grande musique, elle même musicienne.

J’ai immédiatement proclamé que je l’adorais.

C’est vrai : Francoise Hardy est une femme de la caresse sensuelle, de la fulgurance sentimentale. Du velours en instance de détonation. Et en même temps une intelligence dans le corps, dans les yeux. Ni yé-yé, ni Hélène Cixous. Ni Sheila, ni Marguerite Duras. Un peu Dalida et beaucoup elle, Françoise. Je l’adore.

Il faudra que j’écoute plus ses chansons, que je connais mal. Pas sur mon tapis de Jogging, comme une musique de fond ou de rythme. Dans le salon, avec un verre. Peut-être ce soir. Elle sort d’un grand trou, celui de la maladie, elle vient de l’écrire. C’est ce que j’ai entendu.

Je reviens bientôt et vous dis sur ses chansons. Sur les textes. Je ne sais qui les écrit.

Mais, pour revenir à notre début, c’est fou comme les femmes intelligentes ont peur de passer pour des midinettes.

C’est ça le vrai terrorisme ambiant : celui qui vous empêche d’aimer la variété. Il est vrai que chez ceux qui l’installent, ce petit terrorisme, on est totalitaire, donc sans variations.

Françoise fait-elle pleurer ?

Je ne sais pas. Je vais demander à mon amie qui doit mieux connaitre que moi puisqu’elle m’a posé la question.

PS. La photo de Francoise Hardy, prises par Jean-Marie Périer fait toujours trembler…

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