Illimité

 

Bologne. C’est ma première photographie de rue avec un appareil photo numérique. Il y a donc très longtemps.

Les pianistes que je côtoie regardent toujours les mains des joueurs, de leurs concurrents. Ils sont jaloux de ceux qui ont la chance de les avoir grandes, aux doigts effilés et illimités, ceux interminables qui leur fait voler, sans transpirer, une note unique à l’autre bout du piano.
Quand je vois un pianiste devant son instrument, je pense toujours à mon admirable noire d’une grâce mirifique.
Ses mains, la finesse infinie de ses doigts.
il s’agit bien d’infini.

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