La dilution du Monde

Dans un billet précédent et récent (Le retournement du Monde) on avait constaté les manipulations exécrables, nauséabondes, du journal Le Monde.

Ça continue. Ce journal ne peut s’empêcher de, comme nous le disions, se faire le complice documentaliste de l’instauration d’une concurrence victimaire que, pendant cette période, l’islam ou le Cran n’ont pas osé mettre en œuvre, laissant en paix les juifs et ceux qui ne tolèrent pas l’antisémitisme organiser la mini-défense. Chacun son temps et sa solution.

Dans un article consacré à la soirée du Crif du 20/02/2019, il nous renvoie à un “décryptage” titré ACTES ANTISÉMITES ET ISLAMOPHOBES. UN DECOMPTE DÉLICAT À ÉTABLIR.

La typologie (antisémitisme et islamophopbie) est un avatar de l’antisémitisme. Ou, pour faire œuvre de petite sociologie et être moins saillant et catégorique, un succédané de la tactique dite de la DILUTION d’un fait ou d’une notion dans un magma prétendument unificateur pour lui ôter sa spécificité. Comme l’a si bien compris Mr Melenchon, lequel dans sa déclaration qui se devait de plaire à ses affidés, ses partisans, décoloniaux, genristes, islamo-gauchistes et, disons le sans ambages, vrais antisémites, a donc rangé dans le même sac du Mal (comme un américain) racisme, homophopie, islamophopbie, antisémitisme, sexisme, pour justifier sa présence près de rabbins ou citoyens qui défendent l’existence (rien de plus) de l’état d’Israël, des sionistes donc dans leur vocabulaire de haine puisé dans Libération (même si ce journal s’offre sa Une avec une femme rabbin Horvilleur, très chic, pendant 24 h, le juste temps de la bonne conscience pour les haineux d’Israël et des non-chômeurs riches en général.

Donc Le Monde récidive et dilue encore avec ses “pour aller plus loin”.

L’on ne veut insister sur l’instillation du doute sur l’augmentation des actes antisémites fabriquée par la locution du “décompte délicat”, lequel ne peut être placé aux frontières de l’antisémitisme, eu égard à l’insidieuse égalité de traitement entre les deux “faits (antisémitisme et islamophopie) considérés, ici aussi par dilution, comme historiquement équivalents…

Ce journal devrait changer son titre. Je n’ose le proposer ici. Mais pas la typographie dudit titre. Je n’ose en indiquer le motif. De peur de remonter d’un Anschluss à Torquemada.

Beuve-Mery, un géant, doit se retourner dans sa tombe.

Ci-dessous la capture d’écran, vite stockée avant qu’elle ne disparaisse (cf “le retournement du Monde”)

PS1. Il est fait état dans l’article pour tablette et smartphone du “raout” annuel du Crif, objet de l’article. Disparu sur version ordi. Tout comme le “décryptage” en capture ci-dessus également absent de la version ordi… J’ai la chance d’avoir une tablette pour apprécier Le Monde.

PS2. La photo en tête du billet a été prise à Grenade. Le boutiquier se vante (“ici, on a tout, presque”, clame t-il). Comme le Monde pendant 24 h. En réalité, le boutiquier n’a pas grand-chose. Comme Le Monde. Rien à part une minuscule idée, toujours la même, qui tourne en rond, pour des lecteurs rassurés par un manège grinçant, donc veritablement plein qui a de tout dans ses creux, presque…

PS3. En racontant les histoires de retournement et de dilution du Monde, j’ai bien ri en apprenant dans la bouche d’un ami qu’il était surnommé depuis longtemps par des gens intelligents “L’immonde

PS4. Ci-dessous une caricature, un dessin de Willem à qui je boxerai bien le nez-non-juif qu’a osé publier Libé le 16/08/2018. Il a été transformé en tract par les islamistes…

Dans la haine d’Israël et la défense de l’Iran, sans mentionner que ce grand pays démocratique a juré de rayer le petit état qui ne doit pas être démocratique de la carte du monde, Libé a publié en Mai 2018 le dessin collé ci-dessous.

Les dessins de Willem sont très prisés par les islamistes qui ont, à bons frais, les supports médiatiques de l’antisémitisme. Comment ne pas être antisémite lorsqu’on sait qu’Israel est un état juif ? Libé est complice de la haine antisémite. Comme Le Monde.

Ce dessin (plus bas) me fait penser à une histoire de table du dimanche.

Je dis, lors d’un déjeuner presque campagnard, calmement, qu’un juif orthodoxe , à l’inverse d’un islamiste engagé, ne commet jamais un attentat au couteau ou la ceinture d’explosifs ou tout autre moyen. Bref, qu’un juif ne tue pas, sauf lorsqu’il est, comme des individus dans tous les peuples, meurtrier de droit commun. Et encore : c’est un meurtrier et pas “un meurtrier juif”. On ne dit pas un meurtrier “chrétien”

J’entends un silence et aperçoit quelques moues dubitatives. Je ne comprends que quelques secondes plus tard. Mes amis (oui, mes amis) considérant que, lors d’une marche de palestiniens vers la frontière israélienne l’armée (Tsahal) avait tiré, ne pouvaient donc pas entendre qu’un juif ne tue pas. Tous les israéliens (sauf les 23% d’arabes israéliens) sont juifs. Tous les juifs sont israéliens. On se croirait chez Aristote.

Je regarde les convives silencieux, lèvres en cul-de-poule et leur demande, fermement, s’ils sont sérieux dans ce doute, esquissant, théâtralement un geste de sortie de table. Je les vois baisser les yeux. Je me consacre, ébranlé, mais conforté dans ma conviction sur l’idéologie à l’œuvre qui transpire sur la peau des liseurs de Libé, à mon délicieux Coulommiers, celui qui fait oublier la bêtise qui ne dépasse pas les nappes des tables des bourgeois antisémites qui ne sont plus “vieille France” mais, désormais vieux gaucho-bobos…

Le voici enfin le dessin annoncé plus haut. Je me suis laissé entraîné par moi.

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