2006 : Lucrèce, pas Borgia.

mb-121Lucrèce, pas Borgia

Les noms sont dans les mémoires comme des fils de coton, filandreux, vaporeux et joueurs. Hier, on (moi) a raconté à nos amis le bonheur d’une relecture de Lucrèce, son style lumineux dans l’incursion dans la “Nature des choses”. ”Poème scientifique” inégalé de ce chantre de l’Epicurisme. Et on a entendu une voix,  suave, posée, en tous cas sérieuse, venue d’un coin de table, questionner : “Lucrèce ? Lucrèce Borgia ?”. On avait le choix : soit rire, soit embrayer dans la leçon pédante sur « l’un des plus grands textes que l’humanité ait pu produire, rappelant que la Grèce avait son Iliade et Rome son “De Natura rerum” (”la Nature des choses”) de ce Lucrèce.

On a préféré amorcer une discussion sérieuse sur la tendance des camemberts contemporains à être trop croûteux..

Si certains veulent, ce qui constitue le minimum, malgré la mode de la discussion sur les livres non lus avec d’autres qui ne les ont pas ouverts, lire LE TEXTE (DE LA NATURE DES CHOSES), CLIQUER ICI pour une traduction classique ou ici (Livre I), pour une autre traduction.

PS1 On donne ci-dessous le portrait de Lucrèce Borgia, peint par Bartolomeo Veneto en 1515. Pour ceux qui ne connaissent pas sa vie, ni le drame en prose de Victor Hugo, ça vaut le coup d’aller voir en ligne. (“Lucrèce Borgia, fille et sœur de papes, est considérée comme un monstre politique. Capable des pires ignominies, elle a la réputation d’assassiner sans vergogne quiconque se mettra au travers de sa route. Un seul être semble bénéficier de sa clémence, son fils, Gennaro, qui ignore que sa mère est cette femme cruelle”)

 

Lucrèce Borgia. Bartolomeo Veneto. 1515.

PS2. Ce billet a été écrit en 2006, date de la création du site “michelbeja.com” qui venait se substituer à un blog des temps anciens. C’était le premier billet. L’on ne sait pas s’il aurait été écrit de la même manière aujourd’hui. F.

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