les confinements de la politique

On aura remarqué que dans cette période, je n’ai rien écrit sur la période. La doxa, sur les réseaux sociaux, s’en charge. Et je n’ai rien à dire. En réalité, it il y aurait tellement à dire que ça tournerait au billet pamphlétaire que je tente d’exclure ici.

Je me faufile donc dans l’exception. Pour maudire le politique et le pouvoir.

Je n’ai pas vu notre Président ce soir débiter son discours prévisible. Je ne regarde pas une seconde la TV, dont je crois avoir perdu la télécommande et qui ne peut s’allumer autrement.

On m’a dit au téléphone, malgré le deal du discours du non-désespoir que j’ai imposé à tous (il est inutile de se faire du mal, en alimentant BFM, un leitmotiv, juste entendre une douce voix, sans acrimonie que le moment propulse) : 11Mai, écoles de classes de 20m2 rouvertes, restaurants et bars fermés. Et je ne sais pas trop sur des tests, du traçage, de l’incertitude et beaucoup de vide discursif et, surtout, scientifique.

Je constate – c’est mon seul propos, très bref, ici- que le politique ou plutôt la politique (ceux qui savent connaissent la différence), elle, a horreur du vide. Même si ce trop-plein est concomitant de la mort des non-réanimés.

L’épisode “Municipales” organisées malgré ce que l’OMS disait depuis deux mois, la visite à Marseille, clownesque, chez Raoult, un médecin infectiologue sur lequel je n’ai rien à dire, n’étant pas infectiologue, alors qu’un coup de téléphone suffisait, dans un bureau, loin de la foule, sont suffisamment parlants.

Je crois, ,assez sincèrement que certains de nos politiques, Président, Premiers et ministres, méritent la Haute Cour de Justice. Mais la violence de ce type de propos me range du côté du discours non maitrisé des réseaux sociaux. Et je mets un point d’honneur à l’éviter ou même à discuter du monde, sûrement un peu certain des hiérarchies dans les analyses. Toutes ne se valent pas et la discussion criarde (à laquelle je participe, juste pour le ton) n’est pas efficiente. La seule efficience est celle de la sortie de la crise. Et je ne la connais pas.

Je préfère donner à lire un article d’un chercheur du CNRS, concret et sans fioritures. Qui dit tout, sans hurler.

Quant à mon titre, il veut simplement signifier que le pouvoir et la politique ne peuvent se mettre en branle sans un confinement qui est un enfermement. Celui dans la sphère (politique) dans laquelle on ne connait que soi et son image et où on applaudit à 20h lorsque la côte de popularité est grimpante.

Je colle ci-dessus, c’est assez signifiant, une défintion trouvée en ligne, du “confinement” :

“Correspond à confiner2]A.−Vieilli. Isolement (d’un prisonnier) :1. Les quatre familles intéressées écrivirent à la cour pour solliciter la déposition, le confinement dans une forteresse, de l’homme convaincu de tant de désordres. Gobineau, Les Pléiades,1874, p. 219.B.− Fait d’être retiré; action d’enfermer, fait d’être enfermé (dans des limites étroites). Ma pensée reste captive entre Claire et moi, (…) et je vais dans le jardin pour échapper à ce confinement de la tendresse (Chardonne, Claire,1931, p. 203):2. Jean-Jacques et Thérèse [logeaient] au quatrième. Il se trouva heureux. Il avait le goût du confinement. Il y avait en lui aussi, entre tant de personnages, un petit bourgeois rêveur et gourmand qui aimait ses pantoufles et les petits plats. Guéhenno, Jean-Jacques,En marge des « Confessions », 1948, p. 294.− Spéc. ,,Interdiction faite à un malade de quitter la chambre“ (Méd. Biol. t. 1 1970). Le confinement à la chambre (A. Arnoux, Zulma l’infidèle,1960, p. 11).C.−BIOL. Maintien d’un être vivant (animal ou plante) dans un milieu de volume restreint et clos.Prononc. et Orth. : [kɔ ̃finmɑ ̃]. Ds Ac. 1878. Étymol. et Hist. 1. 1481 « terrain confiné » (Ordonnance, XVIII, 630 ds Bartzsch, p. 34), attest. isolée; 2. 1579 « emprisonnement » (Fauchet, Antiquitez, IV, 11 ds Hug.) − début xviies., ibid., repris au xixes. comme terme de dr. pénal (Besch. 1845 : Confinement […] Peine de l’isolement en grand usage dans les États-Unis). Dér. de confiner2*; suff. -ment1*; le terme de dr. pénal, peut-être sous l’infl. de l’anglo-amér. (solitary) confinement (cf. 1801, Crèvecœur, Voyage dans la Haute Pensylvanie, t. 3, p. 53, 237, 238). Fréq. abs. littér. : 11.”

PS. On peut adorer le “Ma pensée reste captive entre Claire et moi, (…) et je vais dans le jardin pour échapper à ce confinement de la tendresse (Chardonne, Claire,1931, p. 203″

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