la banalité de l’intelligence artificielle

Les scientifiques, les pseudo-philosophes, les bloggers, les éditorialistes, les politiques, les influenceurs, les professeurs, les artistes, les gens, glosent, cancanent, radotent, ragotent, jasent, dénigrent, ont tous leur avis sur l’intelligence artificielle, la méchante, la voleuse d’emplois, la dérobeuse d’âmes, la pousse-au-suicide, la fin de l’école. Bref la révolution de tous les dangers, le plus grand risque pour l’humanité.

Mais il existe, encore, des chercheurs qui pensent, notamment deux de Princeton selon lesquels l’IA ne serait qu’une révolution technologique de plus dans l’histoire de l’humanité.

Ces chercheurs de Princeton, eux, la considèrent seulement comme une technologie de plus.

.The Economist, révèle que Arvind Narayanan et Sayash Kapoor, deux informaticiens de l’Université de Princeton (New Jersey) affirment que  l’IA suivra la même trajectoire que les révolutions technologiques que le monde a connues : 

« Nous considérons l’IA comme un outil dont nous pouvons et devons garder le contrôle, et nous soutenons que cet objectif ne nécessite ni interventions politiques drastiques ni avancées technologiques. Nous ne pensons pas que considérer l’IA comme une intelligence de type humain soit actuellement pertinent ou utile pour comprendre ses impacts sociétaux, et il est peu probable qu’il le soit dans notre vision de l’avenir », 

Ils ajoutent que les mécanismes d’apparition de l’IA sont identiques aux autres révolutions technologiques. Comme l’électricité par exemple. Contraintes de même type lors de l’électrification progressive des usines. Il avait fallu tout repenser.

Les deux chercheurs soulignent que, certes, l’IA va modifier la nature de nombreux emplois, mais au même titre que de précédentes révolutions technologiques. Comme lorsque l’on est passé à la révolution industrielle (le manuel étant remplacé par la machine). Il faut, bien sûr, maitriser. Et, mieux encore s’inspirer de la réaction devant les révolutions technologiques du passé.

Bon, ils ont peut-être tort, ces deux chercheurs. Mais il est opportun de les entendre et de ne provoquer aucun affolement. Tout en étant vigilant. Sans plus.

L’on n’a pas encore vu un outil prendre la main.

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Michel Béja