pause photo. Agression ?

Tous savent mon admiration pour Vivian Maier, immense photographe. Je suis allé aujourd’hui un peu fouiner dans ses images, pour offrir, à une très proche, comme je l’ai promis, encadrées, monture acier, format cadre 50X40, passe-partout, image 24X36, les 10 plus belles photos de l’histoire, par les grands ou les moins connus de tous les photographes (selon moi, évidemment).

Il s’agissait de couvrir un grand mur blanc, récemment repeint. Ça va être chouette ces dix photos que je vais ramener à 9 pour en faire un carré 3×3.

Je suis ainsi tombé sur une photo de Vivian Maier que j’avais oubliée. Est-ce l’ambiance “me too” qui me fait poser la question du titre ? Si tel était le cas, on pourra considérer que le terrorisme s’installe insidieusement dans tous les cerveaux. Ce qui devient dangereux pour la pensée saine et sans torticolis.

Donc, la photo : regardez. Une dispute et un geste de blocage de la femme qui crie ? Le couple qui marche, à droite, passe vite, l’oeil discret, peut-être un peu inquiet. Mais la femme crie peut-être son amour et l’homme la protège de la rue. Pas sûr. Allez-savoir. Le femme a un parapluie.

mb/nb

A propos. Les photographies dans ce billet sont de moi. Les premières sont carrées, celles après le petit texte, au format “photographe”, 24×36 donc, 2/3 si l’on préfère. Le texte, qu’on propose après les photos carrées, avant les autres, ne constitue pas un commentaire. Il s’agit, simplement de s’amuser du “slash” dans mon titre. J’ai limité le nombre de photos, non par modestie, mais par fainéantise. Je ne suis pas mécontent de mon texte. Un peu éméché. Je le crois supérieur â l’introduction du S/Z de Mr Roland Barthes. Je reprends vite conscience et me flagelle par le slash…

MB/NB

A propos

Slash. Mon titre se donne un air de mystère, amplifié par cette barre oblique, ici, non inversée, un « slash » en anglais, qui sépare des lettres sans signification immédiate. 

Certains peuvent se souvenir du titre d’un bouquin de Roland Barthes (S/Z) que peu avaient lu, même s’ils l’avaient acquis à la Librairie des PUF, à la Hune, à la Librairie Maspero, toutes dans le quartier dit « latin ». C’était dans les années 70.

Le titre, énigmatique s’il en est, l’autorisait à figurer en excellente place dans une bibliothèque de nouvel intellectuel, avide de modernité ou de postmodernité, comme l’on voudra. La bibliothèque, comme on le sait, permettait et permet, encore, de « donner à voir » ce que l’on lit. 

Les romans policiers qui ne sont ni de Dashiell Hammet ou de Raymond Chandler, entrés désormais dans la littérature, ou les livres de Guy Descars qui sont restés dans celle de gare, étaient rangés très haut ou très bas, loin, en tous cas, d’une vue curieuse qui emportait un jugement définitif dans le classement social et intellectuel. On se demande encore le motif pour lesquels ce type de bouquins était encore visible dans les bibliothèques choisies. Sûrement un tremblement devant la destruction d’un livre que le roman de Ray Bradbury (Fahrenheit 451), adapté au cinéma par Truffaut pouvait provoquer. Le livre, à vrai dire le papier, dès l’instant où il était relié, était sacré. Le détruire revenait, comme dans le roman ou le film, à le brûler.

A l’époque, qui était celle d’un bouillonnement intellectuel, lequel d‘ailleurs, ne se percevait pas, l’obscurité du texte (presque un obscurantisme) configurait le « démarquage » du lecteur. Ainsi, beaucoup de livres, à la mode, étaient souvent cités même s’ils n’étaient pas lus, l’apprenti théoricien le laissant tomber de ses mains au bout de quelques pages, pour s’assoupir dans son nouveau canapé acheté, cher, à crédit, chez Habitat. 

Il connaissait, cependant, son titre et savait le « placer » dans une conversation presque mondaine, à l’heure d’un dessert. On avait quand même du culot : on pouvait citer un auteur du Collège de France, employer un mot rare, manier une pensée absconse, sans subir l’interruption après quelques secondes de prise de parole. On dit aujourd’hui autour des tables que les conversations parallèles, dans le brouhaha, les multi-conversations sont la norme et qu’on ne peut monopoliser la parole.  Il y avait, cependant, du plaisir à écouter un convive plus d’une minute, nous raconter ce qu’il avait à dire, intellectuel ou insignifiant.

Ce n’est donc plus le cas. L’inculture ou, plutôt, la fainéantise dans l’appréhension raisonnée du monde (la non-lecture, à vrai dire), se camoufle derrière l’ironie pour enfouir, dans un faux rire gras et bruyant, sa méconnaissance du sujet abordé ou le vide d’une pensée.

On ose le dire, au risque de paraitre je ne sais qui : c’était mieux, dans ce champ du moins, “mieux avant”

On peut, désormais, ne pas connaitre, et, mieux encore, s’en vanter, l’intellectualité étant « évidemment » assommante.

Il est vrai que les essais contemporains, souvent écrits par un journaliste au verbe moyen ou un jeune professeur en quête de célébrité, n’ont pas la portée des bouquins que tous attendaient, pour le feuilleter, le caresser bien sûr, avant de souligner les passages essentiels par un joli porte-mine. Les bouquins de Foucault, de Barthes, d’Althusser ou, plus pointu, de Lacan.

En réalité, ce qui précède n’a absolument aucune importance et ne constitue qu’une introduction à une série de photographies que j’avais désiré en noir et blanc et que je colle ici après lesdites photos.

Il ne s’agissait que d’expliquer mon titre, presque chic (nb/mb), « Noir et Blanc par Michel Béja », que j’avais trouvé en pensant, certainement, déjà à Barthes, inconsciemment, à sa « Chambre claire » (l’un de ses livres) et partant à son « slash », de son S/Z. Le slash est assez chic.

Ces digressions autour de la barre oblique m’auront, en tous cas, permis de goûter les joies de l’écriture ininterrompue, celle qui fait jaillir, délicieusement, le cliquetis d’un clavier rythmé, qui n’attend que des doigts fébriles, à la mesure de l’écriture qui vient vite.

On peut ainsi constater le caractère dérisoire du titre, qui n’est qu’une stratégie assumée de son mystère, désormais percé par ce qui précède. On peut, également, constater l’inutilité de l’écriture qui ne s’enroule que dans elle-même.

le noir et blanc. La première photo couleur apparait à la fin des années 1860. Il faudra attendre près de cent ans avant que la couleur ne supplante le noir et blanc, en quantité. 

La photographie a commencé, pour des raisons techniques, son histoire en monochrome.

Brassai, Boubat, Cartier-Bresson, Doisneau, Izis, Ronis boudent la couleur. Ces grands inventeurs de la photographie qui devient donc un art (qui deviendra « moyen » nous dira, vilainement, dans les mêmes années 70, Pierre Bourdieu) usent du noir et blanc dans leur travail dit, curieusement, « humaniste », un mot trompeur lorsqu’on côtoie la philosophie. Il ne s’agit que de dire qu’il s’agit de la mise en scène des humains, de la captation de leurs émotions par le déclenchement adéquat (le fameux « instant décisif ») d’un appareil.

Photographie, au demeurant, beaucoup parisienne. Rues d’un Paris qui plonge dans la poésie, souvent assez réussie, le noir et blanc y participant assurément.

Ce sont les photos en « noir et blanc » les plus connues, même si les américains ne sont pas en reste, qu’il s’agisse de Saul Leiter (mon photographe préféré, qui a « inventé » paradoxalement la couleur de rue), de Newton, d’Arthur Elgort (un photographe merveilleux des femmes, de Vivian Maier) ou même, plus tard Hamilton ou Kenna, en passant par Robert Capa.

Désormais, la photographie en noir et blanc est devenue une proposition, dans tous les logiciels et autres applications qui fleurissent dans les smartphones.

On s’imagine « auteur », (« auteure », « autrice ») quand on clique sur le filtre de conversion de son image en couleur vers le noir et blanc. On est persuadé d’atteindre un au-delà de l’immédiateté, qui nous fabrique artiste. 

Il en est ainsi, de manière assez flagrante, pour les photographes de mariage, ceux qui me font beaucoup rire, qui mitraillent dans le désordre et sans recadrage ou recherche d’une lumière, les invités et les mariés, qui offrent leurs photos en noir et blanc. Ça mitraille, dirait un psychanalyste. Et ça convertit en masse, par un simple clic, de la couleur en noir et blanc, pour affirmer son statut de photographe. On rit beaucoup en les voyant à l’œuvre. Mais, là encore, on s’égare.

Il est vrai que le noir et blanc est assez magique.

Pour une raison principale : il nous entraine hors de la réalité, sans cependant nous plonger dans l’inconnu puisqu’aussi bien, nous en avons la pratique, visuelle s’entend. Nous connaissons le noir et blanc qui n’est pas la réalité, pour l’avoir subi dans notre regard depuis toujours, y compris dans le roman-photo qui trainait chez les coiffeurs de notre enfance. Et dans les salles de cinéma, le film en noir et blanc étant la règle, sauf pour les péplums hollywoodiens en technicolor et grand panorama. Il est donc un artifice qui nous est connu, qui s’est imprimé dans notre vision. Et ce alors pourtant qu’il n’est pas la réalité immédiate. Comme, au demeurant, là encore curieusement, le flou artistique. 

Drame. Nous aimons le noir et blanc. C’est dans notre monde et c’est poétique. Nous savons que c’est poétique, donc nous l’aimons. Le noir et blanc nous aide, curieusement, à magnifier une réalité qu’il ne reproduit pas.

Mieux, le noir et blanc nous entraine vers la réflexion. Regarder, quelques secondes, une photographie en noir et blanc nous donne cette conviction d’un au-delà de l’immédiateté. Sans que nous n’ayons à penser cette extériorité du monde et de soi.

Il y a quelque temps, le magazine “Réponses photo », revue sérieuse pour un photographe amateur ou professionnel, qui allie assez justement la technique photographique, le test de matériel et l’analyse théorique, sans sombrer dans le bouillonnement sémantique charrié par la photographie dite “contemporaine” qui ne peut exister, pour la plupart de ses représentants, que par le discours sur le discours, avait proposé un numéro sur le « noir et blanc » et sa fascination, une grande expo devant se tenir sur ce thème au Grand Palais. 

Judith Linn nous disait, non sans intelligence, que “si la photographie avait été inventée en couleurs, qui aurait regretté le noir et blanc ?

Le noir et blanc, nous disait-on, dans l’exacerbation de la lumière contrastée (ce qui fabrique la photographie, les nuances dans la lumière), nous donne à voir un fait brut, dans tous les sens du terme. Et, de fait, dramatise la réalité dont nous savons qu’elle est en couleur, mais que nous percevons, par la lecture de l’image, dans le désarroi du drame. Ce n’est pas par hasard que dans le deuil, c’est du blanc ou du noir. 

On pourrait presque dire, dans le « jeu « de mots, que les blancs et les noirs sont comme des échecs d’une réalité unique simplement reproduite.

Tristesse. Lorsqu’à l’heure de l’apéritif, vous racontez que vous avez marché des kilomètres sur la neige, au bord de la Mer Baltique, à l’eau lourde, d’une noirceur inédite, il y a toujours un millième de seconde de réflexion ou d’interrogation chez celui qui écoute, pourtant attentif. 

En réalité, ici encore, les tics et les associations nous figent. La mer a son sable, peut-être ses galets, mais pas sa neige. Le couple sonne mal. Malicieux ou méchant, on pourrait dire que cet enlacement est éphémère, le temps d’un hiver.

On peut, cependant, ici, affirmer que certaines photographies, sont, par nécessité, en noir et blanc. C’est le cas de la Baltique en hiver. 

Brute, noire, grise, binaire, violente dans ce tourbillon obscur. Le ciel est sombre, noir, la mer se bat avec tous les gris du monde. Et même les silhouettes ne s’habillent que de foncé. A la mesure, au diapason de la noirceur, de la grisaille.

Mais la grisaille n’est pas tristesse : la connotation péjorative attachée à la grisaille doit être combattue. 

Le bleu n’est pas royal, mais simplement plus facile à s’accrocher à la beauté. La couleur rend fainéante la recherche esthétique, par la facilité avec laquelle elle se donne.

Les « nuances de gris » que le photographe connait dans son logiciel de retouche (c’est une « fonction ») sont subtils et, partant improbables.

Il est vrai qu’il est difficile, tant les impressions et les mots se collent à nos tempes, de séparer la grisaille de sa valeur dans le champ sémantique de la dépréciation d’une joie. Mais non. Mieux encore, quelquefois, par sa simplicité presque binaire, le noir et blanc nous fait mieux percevoir le bonheur. 

Je pense, à l’instant même à une photo tirée du film de Jean Renoir (Toni), prise, sûrement par son neveu, directeur de la photographie du film où l’on met en scène Célia Montalvan et Charles Blavette. Je ne l’imagine pas en couleur. Je la donne ci-dessous, sans autre commentaire. Dieu, quelle belle photo.

La photographie en noir et blanc, laquelle sublime la réalité, pour nous offrir ces « nuances invisibles », nous prend donc par la main, nous éloigne de cette bévue de la malédiction de la grisaille.

Épilogue. D’un titre (nb/mb ou l’inverse mb/nb), on a fait s’emballer notre clavier.

On aurait pu, simplement, expliquer et laisser notre lecteur rester un regardeur qui fait défiler les pages de notre billet.

Mais on a voulu écraser la facilité de la simple citation introductive sur le noir et blanc du style la fameuse locution entendue dans une salle de classe des  Beaux-Arts selon laquelle « la couleur est descriptive, le noir et blanc interprétatif. ». Bof.

J’ai évité au lecteur ce genre de fadaises. Les miennes, qui expliquent mon titre et vagabondent dans le vide n’en sont pas moins plates. Elles n’ont qu’un seul mérite : rappeler que les mots inutiles sont aussi importants qu’une photographie ratée. Ils nous laissent en chemin.

Prompt

Le texte qui fabrique une image par le biais d’un logiciel (ici Adobe Firefly) est dénommé le “prompt”.

Extrait d’un site en ligne : définition, le mot anglais prompt est une commande écrite transmise à un modèle de langage ou à un autre système d’IA pour qu’il génère une réponse en conséquence. Fondamentalement, il s’agit d’une instruction destinée à un algorithme, qui l’interprète ensuite pour produire un résultat.

1- J’ai reçu hier un message d’une femme qui me racontait une escapade loin de la Métropole et qui me disait s’être presque noyée, seule, au milieu de l’océan dans une mer agitée. Par un copier/coller approximatif, j’ai écrit mon prompt, ma “commande”. Voici ce que j’ai obtenu :

Donc, photo sans appareil, sans être sur place à tenter de la sauver. Mais elle ne se noie pas, le logiciel devant préférer la vie et la simple baignade. Il a raison. Copyright MB, même si c’est de l’IA, c’est mon prompt. Vrai débat,s’il en est.

2 – Puis, j’ai enlevé du prompt la presque-noyade, ai ajouté mer d’huile et Caraïbes. Et voilà. Pas satisfait : La femme est trop visible, j’ai oublié de la décrire de dos et d’ajouter “au loin”

3 – Je n’inflige pas ici la nouvelle, à la manière de Gros Câlin d’Émile Ajar, que j’ai écrite par Chatgpt, l’IA en ligne.

L’hhistoire d’une femme qui marchait à reculons, comme un matador, ne montrant que son magnifique dos, laissant l’univers deviner son visage.

ChatGpt a quand même compris que si la femme marchait à reculons en montrant son dos, les autres, dans la scène, pour ne pas avoir la possibilité de voir son visage devait aussi marcher à reculons, derrière elle. Dans le cas contraire, il suffisait de se retourner dès qu’elle se trouvait, nécessairemen,t derrière eux en marchant,eux ne faisant que la croiser. Relisez.

Pour ce qui concerne le texte que je ne donne pas (perdu en réalité et je ne peux écrire le même prompt, ne m’en souvenant plus à la virgule près, pour obtenir le même résultat), je peux être pris pour un pédant si j’affirme que je préfère mon style. Mais c’est sûrement du fait de cette histoire emberlificotée que j’ai inventée, sûrement pour défier ChatGpt. Nul, y compris l’I.A ne pouvait s’en sortir. Et moi, je n’ai pas essayé, tellement le scénario était certes fantasque mais inintéressant.

4- Pour continuer, je reviens à un autre résultat je colle le résultat d’un prompt photo dont je suis le plus fier et dont beaucoup me demandent de l’encadrer, façon galerie, pour la leur offrir avec la légende “créé sans appareil par MB”.

Je refuse, mes Fuji et Canon que je ne renie pas, qui sont mes compagnons dans les minutes bleues ou grises ne me le pardonneraient pas et me fabriqueraient de vilaines images, au moindre déclenchement, même celui attentionné et parfaitement pensé (ouverture, vitesse, bokeh, cadrage 2/3, sans I.A).

L’arrivée d’un monde ne peut bannir celui qui vous a porté, surtout (je l’ai écrit mais y reviens dans un long billet, presque prêt) quand ils ne sont pas concurrents, l’un (celui de l’IA) n’étant pas une terre autonome mais, plus simplement, une amie qui aide, que l’humain a créée, pour souffler et avancer. Et qui, surtout, fabriquée par les humains ne fait que partie des mêmes, y compris si la chose les dépasse. Ce qui n’est pas nouveau. Le dépassement de soi est aussi soi. Les peureux ont toujours peur.

Voici la photo :

VARIANTES, MÊME SALLE, MÊME CIEL

4 – Pour continuer encore dans ce long billet je colle ce que Chatgpt (désormais payant, mais pas pour moi qui ait fait partie de ses “béta-testeurs”) a fait de mon prompt littéraire, par lequel par quelques indications, il est vrai assez vagues, je lui ai demandé d’écrire à la manière de Ian Mac Ewan un texte sur l’image ci-dessus (la femme de dos dans la salle de cinoche)

Je le donne ci-dessous. Vous jugerez.

Je préfère écrire sans chat (je viens d’inventer une nouvelle expression). N’empêche, ça a pris 1mn à l’I.A Chat.

TEXTE CHATGPT GÉNÉRE PAR UN PROMPT D’UNE LIGNE

Dans une salle de cinéma surréaliste, entre les fauteuils de velours rouge, une femme demeure debout, enveloppée dans un imperméable immobile. Devant elle, un écran affiche un ciel nocturne mordoré. Le spectateur, plongé dans l’énigme, contemple la scène depuis l’angle mystérieux de son dos, captivé par la silhouette énigmatique qui se tient au cœur de cet univers cinématographique onirique. La raison de sa présence reste insaisissable, tout comme les rêves qui dansent à l’intérieur de cette salle, fusionnant réalité et illusion dans une danse éthérée.

La femme en imperméable se nommait Clara, une voyageuse du temps qui s’était égarée dans une dimension cinématographique étrange. Un éminent scientifique, elle avait conçu un dispositif expérimental pour explorer les recoins temporels, mais une défaillance l’avait transportée dans ce monde éthéré.

Trouvant refuge dans cette salle de cinéma surréaliste, Clara cherchait désespérément un moyen de retourner à sa réalité d’origine. L’écran, avec son ciel nocturne mordoré, était devenu la clé de ses espoirs. Elle était convaincue que derrière cette image se cachait le portail temporel qui la ramènerait chez elle.

Entre les fauteuils de velours rouge, Clara attendait, scrutant chaque détail du ciel sur l’écran, espérant voir une fissure spatio-temporelle qui la libérerait de cet étrange labyrinthe cinématographique. Les spectateurs, ignorants de sa quête, assistaient à un spectacle surréaliste, sans comprendre pourquoi cette femme, seule et énigmatique, demeurait immobile dans l’obscurité de la salle.

Clara, revêtue de son imperméable, se tenait seule au centre de la salle de cinéma surréaliste. Ignorante de la présence discrète d’un homme à l’arrière, elle était plongée dans son monde intérieur, observant intensément le ciel nocturne mordoré sur l’écran.

Cet homme, mystérieux observateur, était fasciné par la scène étrange qui se déroulait devant lui. Intrigué, il se demandait pourquoi cette femme solitaire était là, immobile, entre les fauteuils de velours rouge. Ses intentions étaient pures, guidées par la curiosité plutôt que par la menace.

Il se posait des questions silencieuses, cherchant à comprendre le mystère qui entourait la présence de Clara. Dans l’obscurité de la salle, les destins de ces deux individus se croisaient, chacun portant ses interrogations sans que l’autre en soit conscient. Une toile de mystère tissée par le hasard dans cette dimension cinématographique insolite.

L’homme, intrigué par la femme en imperméable, décida de s’approcher silencieusement. Un sourire bienveillant éclaira son visage lorsqu’il se tint à quelques pas d’elle. Clara, absorbée par son observation du ciel sur l’écran, ne remarqua initialement pas sa présence.

Le sourire de l’homme reflétait une curiosité partagée, une volonté de comprendre l’histoire qui la maintenait là, au milieu de cette salle surréaliste. Sans briser le charme du lieu, il chercha à établir un contact, prêt à découvrir les secrets que cette étrange rencontre pourrait dévoiler.

Clara, sentant la présence de l’homme, se retourna lentement vers lui, un sourire énigmatique éclairant son visage. Intriguée par sa propre curiosité, elle lui posa des questions étranges sur son origine, cherchant à percer le voile qui entourait non seulement la salle de cinéma, mais aussi la mystérieuse connexion qui semblait les unir.

Les questions de Clara étaient comme des fragments d’une énigme temporelle, des échos de sa propre aventure perdue. L’homme, se laissant emporter par le jeu mystérieux de cette rencontre, répondit avec une égale étrangeté, créant ainsi un dialogue imprégné de mystère et d’interrogations. Dans cette dimension cinématographique, le fil du temps se tissait autour d’eux, mêlant leurs destinées de manière insaisissable.

L’homme, en réponse aux énigmes de Clara, ne prononça pas un mot. Au lieu de cela, il sortit discrètement un petit appareil photo de sa poche. D’une voix douce, il lui demanda de se retourner dans sa position initiale. Clara, curieuse, s’exécuta, ne comprenant pas totalement les intentions de cet étranger.

Soudain, le bruit caractéristique du déclencheur de l’appareil photo résonna dans la salle. L’homme venait de capturer le moment, figeant l’image de Clara devant l’écran mordoré. Les questions persistaient, mais désormais, elles étaient immortalisées dans une photographie mystérieuse, témoignage d’une rencontre éphémère entre deux âmes perdues dans cette réalité cinématographique unique.

5 – AUTRES IMAGES,  MÊME CIEL

6- ET POUR FINIR, en gardant le même ciel, UNE PRESENTATION DU SPECTACLE D’AMIS DE GRAND TALENT QUI SONT SUR SCÈNE LES DIMANCHES 4 et 11 février, à 17:30 au Théatre de l’Ile-Saint Louis, 39 Quai d’Anjou 75004 Paris.

BERLIN SUR SEINE, titre magnifiquement trouvé, une danse d’airs, voix et piano en verve, dans les cieux entre Paris et Berlin. Brecht, Eisler, Prévert, Cosma, Weill, Berger, à l’honneur. On a donc mélangé par IA et prompt Les berges de la Seine et la Porte de Brandenburg à Berlin, entourant le piano dont va s’emparer Isabelle Serrand, pour accompagner Wolfgang Pissors.

pause photo bis. Vivian Maier bis : les  mains.

Le billet précédent était consacré à une photo de Vivian Maier. J’en profite pour coller 3 photos de cette grande photographe, qui démontrent que la photographie n’est jamais un hasard, comme le pensent les non-photographes. Même dans les postures des photographiés, il existe toujours une grammaire. Celle qui structure l’oeil qui cherche la bonne photo ou qui demande, pour l’acquérir, une pose.

Photo 1 :

Photo 2

Photo 3

Hedy

Hedy Lamarr

Tous connaissent Heddy Lamarr, actrice, déesse du cinéma. Peu savent, à en croire une conversation de ce jour, avec une femme pourtant très lettrée et cultivée qui ne savait pas qu’il s’agissait aussi d’une scientifique, inventrice de techniques de communication, absorbées, plus tard, par le GPS et le Wi-Fi.

Je colle le lien wiki

https://fr.m.wikipedia.org/wiki/Hedy_Lamarr

Lisez la rubrique Wikipedia, Vous découvrez une femme entière, névrosée, kleptomane, amoureuse et inventeuse, haïssant la vieillesse.

En 2014, la « plus belle femme du cinéma » devenue la « Bombe à tête chercheuse » et le pianiste George Antheil sont admis à titre posthume au National Inventors Hall of Fame

PS. Son bouquin autobiographique, d’un érotisme échevelé (Ectase and me) qui décrit ses orgasmes et sa vie sexuelle a fait scandale.