fatwa éditorialiste

Sally Rooney

Connaissez-vous Rachel Kushner, Francisco Goldman, Eileen Myles, Monica Ali, Caryl Churchill, Pankaj Mishra, China Miéville ou encore Kamila Shamsie ? Non ? Moi non plus. Ce sont des écrivains. Mais pas n’importe lesquels. Ils ont signé la pétition de soutien à Sally Rooney. Vous ne connaissez pas Sally Rooney? Moi, oui.

Sally Rooney est une jeune écrivaine irlandaise, adulée par la critique qui voit en elle une immense romancière du siècle. Ses romans ont été traduit dans plusieurs langues. Ses deux premiers romans, Conversations With Friends et Normal People, ont été adaptés en série, avec succès. Elle est considérée comme la “Salinger de la génération Snapchat”, écriture dans le SMS et les mails, autrice générationnelle et un peu marxiste. Le Times, évidemment, la présente comme “la première grande romancière millennial” . Son “Normal people “, adapté donc, a fait un carton mondial.

Son troisième roman, « Où es-tu, monde admirable ? », vient donc de paraître en France et la série adaptée de son premier livre, « Conversation With Friends », est lancée sur Canal+. Allez en ligne, les articles sur Sally sont pléthore.

Mais Sally s’est fait beaucoup connaître par sa décision de ne pas céder les droits de traduction de son Beautiful World, Where Are You à un éditeur israélien.

Sally Rooney boycottait Israël afin “d’attirer l’attention sur le sort réservé aux territoires palestiniens” et “l’apartheid” (ses mots.

Elle proclamait : « Je comprends que tout le monde ne puisse pas approuver ma décision, mais je ne peux pas, en toute conscience, signer un nouveau contrat avec une société israélienne qui ne prend pas publiquement ses distances avec l’apartheid, et ne soutient pas les droits du peuple palestinien, reconnus par les Nations Unies. »

Cette posture, assez inédite (…) a donc été salué par 70 auteurs anglophones des États-Unis et du Royaume-Uni, dont ceux cités plus haut.

Je me suis posé la question, dans la mouvance des derniers événements, de savoir si Salman Rushdie approuvait cette sorte d’autodafé sur le territoire israélien. Faudra l’interroger.

En tous cas, la sortie du dernier livre de Sally en France à généré, ces derniers jours, plusieurs papiers, évidemment élogieux à son endroit. Et elle a accordé une interview, Sally. Devinez à qui ? Mais à Télérama, encore évidemment.

Je ne continue pas. On aura compris que je n’aime pas cette femme. Et je n’aime même pas ce qu’elle écrit (j’ai dépensé sur Amazon pour lire). De la bouillie faussement moderne. Et véritablement adolescente. Je suis persuadé que ses lecteurs regardent “Games of thrones ”

ActuaLitté
Lu en une journée. Nouveau slogan de la littérature RER…

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