anatomie d’un telé-film, qui se veut un film, dans lequel le meilleur acteur est le chien

ANATOMIE D’UNE CHUTE,  FILM DE JUSTINE TRIET, PALME D’OR CANNES 2023.

J’ai résisté assez longtemps, persuadé de ma déception.

Une réalisatrice que je ne connaissais pas, vilipendant au micro de Cannes, lors de la remise de sa palme d’Or la réforme du régime des retraites contesté dans la violence urbainene ne pouvait être une bonne réalisatrice. Juste une faiseuse. Elle devait exceller dans le téléfilm à la française, soutenue par les anciens de Cognac-Jay.

Les dithyrambes de Télérama, mêlant le soupçon d’assassinat d’un époux à sa jalousie de voir sa femme réussir mieux que lui, embourbé dans un machisme des montagnes qu’il faut dénoncer, me faisait m’empêcher de voir  ce film vanté par tous, jusqu’à Hollywood.

Et puis Justine Triet, la réalisatrice m’est antipathique, ce qui, il est vrai n’est pas un motif pour  ne pas voir un film. Charlie Chaplin a été le plus grand antipathique du cinéma. Comme Fellini.

Mais hier soir, vaincu, j’ai vu. Impossible de tenir.

Alors tout sonne faux, l’image est sordide, mal cadrée, l’ennui (pas la belle lenteur cinématographique) est pesant, la vision du monde manichéenne, les personnages falots et téléphonés, le mystère de la fin convenu, les acteurs, non crédibles, jouent à l’acteur ( y compris le gamin), et la langue anglaise parlée et imposée à tous, y compris à son fils de 11 ans, par la femme allemande qui s’exprime parfaitement en français, est une escroquerie, une entourloupe à l’endroit d’Hollywood. Presque un film anglo-saxon. Bref on sort de ce film “vidé par le vide” comme aurait dit Serge Daney.

Alors je suis allé voir en ligne. Je devais me tromper. Non. Mauvaise note des spectateurs. La Presse, elle, fait sa snob spécialiste.

Je colle les réactions et lasse à autre chose. Faudrait que les français réapprennent au faire du cinoche. Truffaut doit se tourner dans sa tombe.

La première idée est toujours là bonne :  ce film est un téléfilm moins bon que les téléfilms des années 60.

RÉACTIONS

Nous avons regardé ce film hier soir avec mon mari et dès le début on s’est dit que cela allait être compliqué de tenir 2h30 ! 
L’histoire est vraiment simple une enquête policière somme toute banale que notre cher Columbo ou les experts Miami auraient pu résoudre  ..
Cependant le jeu d’acteurs est très bien, les avocats sont un peu caricaturés je trouve, l’enfant joue vraiment très bien et quelle maturité à 11 ans ! mais pour nous le meilleur acteur de ce film est de loin le chien ! Il faisait tellement bien le chien qui allait mourir… voilà le seul moment où j’ai eu peur et qui m’a sorti de mon ennui…
Je pensais vraiment que ce film qui a reçu un oscar allait être un film incroyable, qui allait me transporter, me faire réfléchir, me tenir en haleine,  me faire du bien…mais malheureusement je n’ai rien ressenti  et ce qui m’a vraiment gêné le plus, c’est le genre de film où il n’y a pas de fin nette, et chacun doit l’imaginer et ça je déteste ! 😂
Pour conclure , nous nous sommes ennuyés mais nous avons été jusqu’à la fin du film pour savoir ce qui s’était passé
Une chose est sure, nous n’avons pas du tout aimé ce film mais je dois avouer que depuis hier soir je débats avec plusieurs personnes qui ont aimé ou non et c’est peu être ça que la réalisatrice a voulu …. Et que je prends le temps d’écrire ici 😂


mercuccio huit

il y a 4 jours

Je poste rarement mais cette fois-ci, je ne pouvais m'y empêcher. Notamment concernant un film récompensé d'un oscar!! Une telle reconnaissance mérite que l'on se pose pour 2H24 et que l'on soit transporté dans un voyage cinématographique comme l'offre si bien le 7éme art.

Après 20 mn de film, on cerne rapidement l'univers dans lequel on est plongé, une actrice principale avec beaucoup de talent qui endosse et incarne son rôle à merveille. On nage en plein doute, mystèrieuse de par son jeu d'actrice, on navigue entre une mère abattue et a bout, une écrivaine meurtrière  au sang froid et une mère détruite qui se bat contre un procureur general fermement décidé à la faire condamner, Sandre huiler est superbe. Lorsqu'on a dit ça il ne reste pas grand chose, des longueurs interminables à l'écran entre des leçons de piano, des silences inutiles, des reconstitutions bateau et une enquête digne de Julie Lescaut. Bref une grosse déception, l'histoire est banale, le montage se veut long et un final qui n'en est pas un. Malgré de bons échanges et des joutes verbales très plaisantes lors des audiences le reste est fade et sans saveur, une juge transparente, une caricature d'avocat général, là aussi le casting ...., seul l'avocat interprété par Swann Arlaud et son adjointe apportent un peu de consistance et de crédibilité dans ce tribunal. L'idée de faire un grand procès à l'écran peut etre une réussite comme dans certains films tels que Nuremberg avec Alec Baldwin en avocat déterminé, la defence Lincoln avec McConaughey ou la amistad est un Anthony Hopkins flamboyant, ou plus récemment les 7 de Chicago, avec un oscar on est en doit de faire un comparatif avec ces grands films. Anatomie d'une chute est une réelle déception tout comme l'avait été the artiste en 2012. Un film décevant qui avec une durée moindre peut se placer en télefilm un soir de semaine.

Point de vue] Anatomie d’une chute… dans le vide !
Jean-Pierre Pélaez 14 mars 2024 à 15:12Anatomie d’une chute 3 minutes de lecture


Excepté, peut-être, un Dracula woke, avec une sorte de Van Helsing venu d’Afrique, il y a un an environ, où je m’étais fait piéger, il y a longtemps que je ne m’étais pas autant ennuyé au cinéma : voilà, c’est fait ! Et si, par curiosité, je ne m’étais pas demandé « L’héroïne a-t-elle tué son mari, pourquoi, est-elle coupable, va-t-elle être condamnée ou relaxée ? » je serais sans doute parti bien avant la fin…

D’abord aucun des poncifs du temps actuel ne nous est épargné : la femme écrivaine, avec un e, merci, écrivaine de romans qu’on comprend être d’autofiction, puisque présentés comme écrits à partir de son vécu le plus vécu, son mari enseignant qui essaie d’écrire mais qui n’y arrive pas, ce qui nous vaut des disputes et des scènes de ménage bourrées de psychanalyse psychotique romanesque déprimante, du style « c’est ta faute si j’écris pas ; non, c’est la tienne, tu es un monstre ; non, c’est toi qui m’empêches ; non, c’est toi qui as peur », etc., l’Europe qui n’est pas oubliée – ça se passe en France, mais la peut-être meurtrière au physique allemand est anglaise et parle en anglais sous-titré, le mari est français -, la lutte contre le sexisme et l’homophobie non plus, puisqu’elle est bisexuelle et qu’elle a trompé son mari avec des femmes, il ne lui manque plus que d’être engagée dans une association décoloniale…

Un sérieux mortel, un vide, un ennui à couper au couteau, pire que du BHL, le film est long et lent comme un jour sans pain et il se passe si peu de chose, hormis des divagations philosophico-intello-scénaristiques de films français rediffusé sur Arte, des témoins et spécialistes qui se succèdent au tribunal, tannés et décortiqués par un avocat général agressif et omniscient, un psychiatre qui débite des sornettes sur son interprétation abyssale des problèmes du couple et, en point culminant, une scène de ménage enregistrée pour un futur roman, et d’un psycho-sordide réunissant toutes les invectives du genre, un enfant du couple qui parle comme un grand adulte, un avocat gentillet plus ou moins amoureux de l’héroïne, et l’on se dit, à la fin, que peut-être ils ont accompli le meurtre ensemble, mais non, ce serait trop simple pour un film où il ne se passe rien et qui fait de ce rien du compliqué, et pour un surcroît de réalisme bien ennuyeux, on voit la Justice qui décortique sans fin la chute mortelle du mari : qui l’a tué ? Sa femme ? Ou s’est-il suicidé, ou est-ce un accident ? Et l’on finit par se dire qu’on s’en fout et qu’on voudrait que ça se termine…

Au bout de deux heures et demie, je suis sorti lessivé d’ennui, tétanisé de colère, maudissant un peu plus le cinéma français quand il est vide, prétentieux, psycho-chiant, poncifère et fumeur de cigarette avec l’air d’un Sartre qui passe de l’être au néant.Et dire que tellement de gens de talent et qui ont quelque chose à créer ne trouvent pas de production, dans cet univers sinistre de l’actuelle culture française ! On ne m’y reprendra plus, la prochaine fois, j’irai revoir Le Petit Baigneur avec Funès et Galabru !

BON, IL Y EN A MILLE DE CE TYPE.

On a un problème avec le ciné. Ou peut-être avec le  nouveau public

MB.

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