Le temps perdu de l’antenne

Le temps d’antenne si l’on en croit le Conseil d’Etat, dans son arrêt CNEWS devrait être, réparti, de manière équilibrée, entre les diverses forces politiques, si l’on veut bénéficier des ondes hertziennes accordées, dans le cadre de la TNT, par le Gouvernement (étant précisé que ce mode de diffusion, remplacé par la Box est devenu obsolète, ce qui devrait rendre périphérique tout débat)

Cependant, il existe un temps d’antenne qui devrait être analysé : celui du temps perdu.

L’insomnie aidant, le replay efficace, j’ai pu, depuis quelques jours, être assommé par ces centaines d’heures consacrées par nos journalistes (LCI obsessionnelle) aux manigances des autorités russes pour ne pas donner à voir ou à analyser physiquement un corps et surtout à ne pas enterrer, dignement, l’opposant Navalny, décédé dans une colonie pénitentiaire pour y purger 19 ans d’emprisonnement, pour délit d’opinion.

Des heures et des heures de débats, de « spécialistes » de généraux, de politologues d’opposants, de mères de filles, de géopoliticiens, d’éditorialistes extraordinaires, pour nous expliquer que le corps ne serait jamais rendu.

J’avais dit et écrit qu’on était peut-être dans le délire et qu’il fallait “raison” garder. Sauf à rechercher la guerre qu’on n’a pas connue.

Je viens à l’instant de lire cette dépêche :

L’opposant russe est mort le 16 février dans la colonie pénitentiaire où il était incarcéré. Réclamée par ses proches, la dépouille d’Alexeï Navalny était alors au centre de multiples tensions depuis plus d’une semaine. La porte-parole de l’opposant russe a aujourd’hui déclaré à l’AFP que le corps d’Alexeï Navalny avait été remis à sa mère, précisant ne pas savoir dans quelles conditions des funérailles seraient autorisées.

On va maintenant, tout notre Dimanche, s’interroger sur les conditions d’autorisation des funérailles.

PS. Je viens de jeter un œil sur LCI, décidément dans l’obsession maladive sur Poutine qui invite les mêmes éditorialistes qui nous expliquent que Poutine s’est effondré devant les médias Occidentaux et leur pugnacité, en rendant le corps. On rêve.  Qui peut dire qu’il faut arrêter de dire des âneries de va-t-en guerre ? Qui ? Il nous manque un Pompidou.

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