Je m’exécute en livrant la liste de mes films préférés du circuit classique (hors indépendant) des deux dernières décennies. Pas originale. Mais sincère et jouissive.
1 – Licorice pizza de Paul Thomas Anderson
2- Phantom Thread de Paul Thomas Anderson.
3- Two lovers de James Gray
4 – The yards de James Gray
5 – La la Land de Damien Chazelle
6 – Whiplash de Damien Chazelle
7 – Drive de Nicholas Winding Refn
8- Gravity de Alfonso Cuaron
9 – The revenant de Alessandro Gonzales Innaritu
10 – Gone girl de Davis Fisher
11 – Interstellar de Christopher Nolan
12 – the Lost city of Z de James Gray.
13 – Dango unchained de Quentin Tarantino.
14 – three billboards, les panneaux de la vengeance de Martin Mc Donagh
15 – Shutter island de Martin Sorcese
16 – The Fighter de David.O. Russel
17 – Mullhohand drive
18 – Parasite de Bong joon Ho
19 – Winter sleep de Nuri Bilge Ceylan
20 – 1917 de Sam Mendes
21 – Green Book, sur les routes du Sud de Peter Farelli
PS1. The “deer hunter”, voyage au bout de l’enfer” qui est mon film préféré ne figure pas sur la liste..Trop vieux (1978)
PS2. J’aurais pu ajouter à la liste :
– First Man (sur Neil.Amstrong)
– Birdman avec un fabuleux Michael Keaton
– Blade runner 2049
PS3. Et puisqu’on insiste, je donne mon film préféré de tous les temps en concurrence avec “la vie est belle de Capra. C’est “The shop around the corner” (“le rendez-vous” en Français) de Ernst Lubitsch, maître de Billy Wilder.
Et s’agissant de Wilder et puisque j’y suis, je consens à offrir le titre du meilleur roman sur le cinéma, écrit par l’immense écrivain anglais Jonathan Coe “BILLY WILDER ET MOI”
Je ne savais qu’arrivé presque au bout du roman, j’allai lire des lignes de la narratrice sur le film de Lubitsch que j’ai vu dans la nuit (The shop..). Je suis donc revenu dans mon billet pour un PS2. Je donne l’extrait. Il y a des moments, comme ça, assez curieux.
Le film que Matthew et moi allions voir s’appelait Rendez-vous en français. En anglais, il s’intitule The Shop Around the Corner. C’était bizarre de le voir par cette chaude soirée d’août à Paris, parce que c’est foncièrement un film de Noël. Ça racontait une belle histoire d’amour toute simple entre un vendeur et une vendeuse d’un modeste magasin de Budapest qui s’éprennent l’un de l’autre par lettres interposées, mais ne se supportent pas dans la vraie vie. Ce qui m’a le plus marquée dans cette séance, c’était le calme qui y régnait. Je ne parle pas de la salle, car le cinéma était plein et il y avait beaucoup de rires. Je parle du calme à l’écran : parce que le film n’avait absolument aucune musique (à part les génériques de début et de fin) et que presque tous les dialogues entre les deux amants étaient prononcés sur le ton du murmure. Ce n’était pas simplement un film sans coups de feu, sans explosions ou vrombissements de moteurs, c’était un film dans lequel il n’y avait pratiquement jamais un mot plus haut que l’autre. Mais malgré – ou peut-être grâce à – cette retenue, la chaleur du film s’insinuait progressivement en vous, vous irradiait de son rayonnement ambré, jusqu’à ce que vous aussi vous n’ayez qu’une envie : partager la féerie tendre et feutrée de l’amour que se déclarent James Stewart et Margaret Sullavan dans la scène finale. À mon sens, c’est peut-être le film le plus romantique qui ait jamais été réalisé. Dès notre sortie du cinéma, alors que nous commencions à marcher dans la rue, ma main chercha celle de Matthew et il la serra en retour.
Jonathan Coe. Billy Wilder et moi. Éditions Gallimard (collection du monde entier)