caresses, par F

Corrida, Seville 2003. Photo MB

Ce soir, M ne peut écrire. C’est donc moi, F, qui revient. Vous savez.

S’il avait pu, il aurait écrit mille pages ici sur la corrida qu’on veut interdire.

Il serait allé chercher au fond de tous les écrits du monde, sous son front aussi (large et généreux), là où s’agglutinent délicieusement, dramatiquement, tous ses mots « exacts », comme il dit, pour dire, juste dire.

Mais il ne peut pas M, ce soir.

Moi, F, je ne sais pas dire, comme lui, la flamboyance.

Dans l’arène, Il m’avait pris la main à l’heure de l’estocade, il m’avait caressé le poignet au moment de la musique qui surgissait, lumineuse, dans le drame, pointant l’instant magique. Il m’avait aimé intensément à l’Imperator nîmois, pestant contre les murs de la chambre, tapissés de Soleiado.

M ne peut écrire ce soir. Mais lisez.

https://michelbeja.com/toro-toro-confessions-dun-aficionado

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