Red Garland, again

Beaucoup, lorsqu’il s’agit de vanter le piano de jazz, toujours très mal joué ( je crois savoir le motif que je ne veux devoiler) par les plus grands pianistes dits « classiques » qui s’y sont quelquefois essayé, y compris Barenboïm,  citent d’abord Bill Evans. Of course. Puis ceux qui se veulent plus « connaisseur », Errol Garner, Earl Hines, Ahmad Jamal, Thelonius Monk, ceux qui vont encore plus loin, Mc Coy Tyner, Hank Jones, puis les plus snob, Keith Jarret et les faiseurs qui confondant la compassion (humaine et évidemment nécessaire) et l’écoute Petrucianni.

Nul ne cite l’unique, l’immense Red Garland, que personne, on se demande pourquoi, ne connait.

Il a été le pianiste de John Coltrane (en réalité, Coltrane était dans son quintet), celui de Miles Davis, a fait des disques de rêve. Son piano est tout en accords qui se battent avec la touche intime. Clameur du sentiment. Il va va chercher ce qui transporte au-dessus du bitume, dans on ne sait quoi. Qu’il trouve.

On peut aller en ligne voir qui il est. Ici, simplement, un de ses morceaux. : son « My romance » qui a été joué par tous, y compris les précités. Écoutez, en cliquant ci-dessous (bonne qualite Vorbis),vous n’en reviendrez pas et dormirez admirablement, en étant heureux de vivre dans un monde où des notes de ce type peuvent sortir du clavier avec une si douce force. A 2mn, après ses accords, Garland nous offre une impro d’une finesse mémorable qu’on réécoute toujours la joie dans le torse.

PS. Ce billet, ecrit non publié en Aout 2021 par M, qui constituait un mail qui m’était destiné, se devait de l’être, posté. Ceux qui s’aventurent ici (comme il dit) dans ce site, savent qu’il a déja offert, mais sans commentaires, le disque dans sa totalité. J’ai juste changé le “tu” (tu écoutes) en “vous”. Ce qui en a fait un billet. J’aurais du l’intituler “My romance”. F

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