L’Amérique… pour la CGT.
Le titre sonne comme un Tintin en Amérique. Le capteur de jeux du mot se risquerait à écrire “tintamarre”.
Dommage, il faut redevenir sérieux et frôler la tribune politique, exécrable, je la fuis, l’opinion de tous, grands spécialistes de tout partout, n’existant pas. Mais on a lu les mots d’ordre de la CGT, grèves, interdiction d’ouvrir, obtention en justice de la fermeture d’une usine, comportement fustigé par tous, même par les syndicalistes. Beaucoup insultent. Il ne faut pas. C’est une des France.
Comme l’écrit un éditorialiste du Figaro, Elle (la CGT) appelle à paralyser les commerces et tous les services publics. Le secteur automobile agonise ? Elle obtient – temporairement, pour des questions de forme – la fermeture d’une usine Renault. Rêvant d’une France éternellement à l’arrêt, le syndicat pyromane invoquera demain le droit de retrait pour bloquer les transports publics.
J’avais, au grand dam de mes interlocuteurs, dès le début de la crise sanitaire, appelé à une réduction drastique des salaires les plus élevés, pour relancer l’entreprise et l’économie. En aidant, par ailleurs, par une augmentation de l’impôt des plus aisés (non pas les milliardaires, mais juste les cadres moyens et supérieurs) ceux qui allaient subir l’après-Covid, de plein fouet. Des pauvres, beaucoup dans les campagnes, loin des subventions à la culture parisienne accordés par un Président démagogique en bras de chemise..
Les américains, eux ont compris. Pourtant, nous sommes le peuple de l’invention des droits de l’homme et de la redistribution. Il n’y a rien à comprendre. La CGT, pourtant non représentative, à peine quelques adhérents, casse le pays. Je ne commente plus, de peur de tomber dans la diatribe trop facile, je colle l’article. Mais je ne peux m’empêcher de hurler sans bruit devant l’idiotie. La France mérite mieux. Je suis désolé de ce billet, j’avais juré que non.
“ÉTATS-UNIS Les réductions de salaire se révèlent une alternative intéressante pour de nombreuses entreprises américaines depuis deux mois plutôt que des pertes sèches d’emploi. 36 % des patrons de petites sociétés, employant moins de 500 personnes, ont ainsi réduit leur propre rémunération pour limiter leurs coûts, selon le sondage de CNBC/SurveyMonkey réalisé fin avril auprès de 2 220 entreprises. Et 8 % ont aussi diminué les salaires de leurs employés. Rappelons que les petites entreprises représentent plus de 40 % de l’emploi et du produit intérieur brut aux États-Unis. Une étude, réalisée en avril pour le Conference Board, auprès de 3 000 entreprises cotées en Bourse, donc de taille plus grande, montre que plus de 60 % d’entre elles ont réduit les salaires de leurs cadres dirigeants, tandis que 11 % ont également abaissé les rémunérations de l’ensemble des cadres supérieurs.
Ce phénomène s’explique d’abord par la conviction que la crise actuelle, née d’une décision sanitaire de confinement et non pas d’une crise financière, ne va pas se prolonger durablement. L’espoir d’un retour progressif à la normale d’ici quelques mois incite les Américains à consentir ces sacrifices. General Motors par exemple a demandé à ses 69 000 salariés, cols blancs, de réduire temporairement leur salaire de 20 %. Leur manque à gagner leur sera rendu, avec intérêts, au plus tard le 15 mars 2021.
Par ailleurs, les indemnités du chômage partiel sont moins automatiques qu’en France : il appartient aux chômeurs d’en faire la demande, non pas aux entreprises, même dans le cas de « furloughs », c’est-à-dire de mises à pied a priori temporaires, qui concernent la majorité des quelque 30 millions de nouveaux chômeurs. À cela s’ajoute une culture du travail très différente de la France, surtout pour les cadres qui jugent humiliant, voire indigne, de percevoir des subsides de l’État en période de crise.
Plus les entreprises sont grandes, plus la proportion de patrons ayant totalement renoncé à leur salaire est élevée. C’est le cas de firmes aussi différentes que des compagnies aériennes telles Delta, United ou Alaska, le conglomérat General Electric, la chaîne d’hôtels Marriott ou le géant de la restauration Darden Restaurants. Chez Disney, Ralph Lauren, ou encore le géant industriel Cummins, les patrons ont accepté une diminution de 50 %.
Baisse aussi dans la fonction publique
Les baisses exemplaires des dirigeants sont plus marquées dans les secteurs directement affectés par le confinement, comme le transport aérien, l’hôtellerie, la restauration et les grands magasins. Exemple dans l’automobile, face à la dégringolade des ventes et les fermetures d’usines, les 300 plus hauts salariés de Ford reportent dans le temps le paiement de 20 à 50 % de leur rémunération.
La catastrophe frappe aussi durement des secteurs plus inattendus comme les équipements et services de santé. Les cabinets médicaux et cliniques se sont vidés, soit parce que les patients ne veulent pas courir le risque d’être contaminés, soit parce que les hôpitaux ont reporté de nombreux soins pour faire la place aux malades du Covid-19. Le personnel médical de ces établissements a souvent dû accepter des coupes de salaires. Même chez un géant des équipements radiologiques comme Boston Scientific, les 17 000 employés ont accepté une minoration de 20 % et une réduction du travail à 4 jours par semaine.
Les fonctionnaires des collectivités américaines ne sont pas épargnés. L’effondrement des recettes fiscales des villes, comtés et États déclenchent des coupures immédiates de budget. La ville de Los Angeles a demandé à ses employés de prendre 26 jours de congés sans solde. Le comté de Hamilton, dans l’Ohio, siège de la métropole de Cincinnati, demande par exemple à ses employés d’accepter des baisses de salaires de 10 %. De nombreux États comptent sur des aides massives de l’État fédéral dans les prochaines semaines pour éviter de licencier des fonctionnaires, notamment dans les écoles.