Le titre fait, évidemment de l’oeil au précédent billet.
Deux Singer, deux Fellous, Deux Hepburn, deux Roth…
Le Mendelssohn dont il s’agit (Moses) est le grand-père de Felix, le compositeur. Philosophe et rabbin, il est né en1729, mort à Berlin en 1786. Défenseur de l’émancipation juive, “troisième Moise”, selon les commentateurs après le biblique et Maimonide. Au coeur de la “Haskala”, mouvement de pensée juive, inspirée des “Lumières” révolutionnaires. Moses Mendelssohn est celui qui a convoqué la modernité philosophique dans le judaisme.
Dominique Bourel est un immense connaisseur de la pensée juive. Il lui a consacré une extraordinaire biographie que tous devraient, juif ou non, lire et avoir à sa portée, pour trouver les mots t les concepts devant le fanatisme, l’intolérance, le sectarisme, la non-pensée qui peuvent dominer dans la pratique non pensée du judaisme contemporain (Moses Mendelssohn. La naissance du judaisme moderne. Paris. Gallimard. 2004)
Un livre de Moses Mendelssohn vient d’être traduit (Heures matinales. Leçons sur l’existence de Dieu, Puf).
Dominique Bourel le commente, en ligne sur le site “La vie des idées”. Il donne envie de lire. On va donc acheter, en espérant le format numérique, pour les motifs qu’on connait. Le lien pour lire le commentaire de Bourel :
https://laviedesidees.fr/Mendelssohn-Heures-matinales.html
Et un extrait qu’il donne, où il est question “d’entendement infini” et de “l’ensemble de tous les possibles” :
“Il est donc nécessaire qu’il y ait un unique être pensant, une unique intelligence, qui se représente non seulement moi, avec tous les traits qui me caractérise et me distinguent, mais aussi l’ensemble de tous les possibles en tant que possibles, l’ensemble de toutes les réalités – en un mot, l’ensemble et la liaison de toutes les vérités de la manière la plus développée possible et sous la forme la plus claire, la plus complète et la plus précise. Il existe donc un entendement infini” (p. 267-270).