Sagan 167, by F

167 Boulevard Malesherbes 75017 Paris

“Sur ce sentiment inconnu dont l’ennui, la douceur m’obsèdent, j’hésite à apposer le nom, le beau nom grave de tristesse”

Françoise Sagan est née dans le Lot et morte dans le Calvados. Mais elle a passé une bonne partie de sa vie à Paris, y compris celle de nuit.

Boulevard Malesherbes, 167

C’est après la seconde guerre mondiale que Françoise née Quoirez et sa famille emménagent à Paris, au 167 boulevard Malesherbes. Françoise entre en sixième. C’est le début d’une scolarité difficile, puisqu’elle est renvoyée parfois en moins d’un an de différents établissements mais finit tout de même par avoir son bac au rattrapage.

La Ville de Paris a dévoilé une plaque commémorative dans le 17e arrondissement en l’honneur de la romancière, fervente amoureuse de la capitale. Pour rendre hommage à Françoise Sagan (1935-2004), une plaque commémorative a été apposée au 167 boulevard Malesherbes (17e). C’est à cette adresse, dans l’appartement familial, que la jeune Françoise Quoirez de son vrai nom écrit son premier roman, Bonjour Tristesse, à tout juste 18 ans. Dès sa sortie en librairie en 1954, le roman est un succès, salué par le prix des Critiques. Traduit dans une quinzaine de langues, cet ouvrage marque le début de sa prolifique carrière.

Tous les trésors ne dorment pas dans un coffre au fond de l’océan. Un jour de 1986, Cécile Defforey en a trouvé un au bout d’un couloir, sur une étagère couverte de poussière : vingt-trois albums photo de grand format, reliés de cuir bordeaux et datés sur la tranche en chiffres d’or. Sans doute dormaient-ils là depuis des années. C’était dans le vieil appartement parisien des Quoirez, au 167 boulevard Malesherbes, où la plus jeune de leurs filles, Françoise, a écrit au cours de l’été 1953 un roman qui l’a rendue célèbre sous un nom qui n’était pas le leur : Sagan. Les pièces étaient vides, les murs jaunis portaient la trace des tableaux décrochés. Les meubles, la vaisselle, le linge, tout avait été emporté. Marie Quoirez, la mère de Sagan, venait de mourir, huit ans après Pierre, son mari. Le propriétaire allait reprendre possession des lieux, sans doute lancer des travaux. Tout ce qui traînait encore là était voué à disparaître.

« J’ai voulu faire une dernière visite par nostalgie », raconte Cécile, dont l’auteur de Bonjour tristesse était la tante (elle est la fille de Suzanne, la sœur aînée de Françoise). Elle se souvient avoir déambulé à travers le grand salon et la salle à manger prolongée d’une véranda, puis les quatre chambres et la cuisine. Dans l’un des placards de l’immense couloir – « 23 mètres », certifie-t-elle avec une précision d’architecte – elle a ouvert une porte et aperçu les volumes rouges. Elle les a récupérés – « Je n’allais pas les laisser là ! Ils auraient fini au fond d’une poubelle et plus personne n’aurait jamais regardé toutes ces jolies images. » À l’intérieur, des centaines de photographies de petit format, la plupart en noir et blanc, aux marges crénelées comme des biscuits sortis d’une boîte en fer-blanc : souvenirs de temps heureux et gais, portraits d’enfants rieurs et paysages de campagne, ces clichés racontent l’histoire d’une famille insouciante, de l’avant-guerre aux années 1960. EXTRAIT DU JOURNAL DE LA VILLE DE PARIS

PS. JE SUIS PASSEE AUJOURD’HUI AU 167 MALESHERBES.

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