Vite, vite écrit.
L’on n’ose écrire, tant l’affirmation est devenue commune, lassante, récurrente, que Libération, comme ses lecteurs en majorité sympathisants de la France insoumise, a trouvé, dans la Palestine, pour survivre, le nouveau prolétariat dont la dictature manque cruellement à l’appel.
En réalité, les ouvriers, les pauvres, les opprimés, ceux qui méritent l’intérêt, lisent l’Humanité ou du moins ses titres, souvent affligeants de naïveté (pas de sincérité). Ils ont raison. Les communistes sont, eux, en phase avec un combat et il faut les respecter. Ce que je fais.
Les lecteurs de Libé, eux, sont des enseignants ratés, des « Larzaciens » attardés (le Larzac occupé contre l’industrie agricole, des années 70), ce qui qui reste de soixante-huitards délabrés et surtout des bobos hargneux et jaloux (des juifs qui envahissent leur sphère) et, partant antisémites. Gauche en tee-shirt.
Ceux du « Monde » sont, eux, ouvertement, les héritiers de Drumont et Céline. Gauche non exclusivement bobo mais chic-intello, de gauche. Gauche en chemise blanche.
Soit. La vie va et peut aller mal.
Ce qui est assez sidérant, dans notre période, est directement lié au traitement de la guerre contre le Hamas.
Beaucoup, à juste raison, y vont de leur diatribe contre Mélenchon et son ciblage (Elkrief), de LFI et son soutien sans faille du Hamas, sous couvert de “free Palestine ».
L’on ne veut entrer dans le débat complexe. Tous savent,c’est secondaire, que depuis des décennies, contre ma famille, j’ai défendu la « solution à deux états », désormais, du fait des palestiniens (et pas seulement du Hamas), assez problématique.
On entend donc des voix qui s’élèvent contre la braise attisée, la haine fabriquée par des propos du type de ceux du forcené (Mélenchon). Il est vrai que la psychiatrie, si l’on en croit les réactions après l’attentat de Bir-Hakeim de Samedi, est en crise et en manque d’effectifs.
Cependant, l’on est assez abasourdi par le silence des médias, y compris de tradition droitière, polémique ou justement anti-bobos (les Cnews, Europe 1 et autres Fondations) sur les « Unes » de Libération.
Ces « Unes », j’ai déjà eu ici à les rappeler, sont génératrices de violence dans les esprits faibles, chercheuses du mot idoine pour passer à l’action.
La « Une d’aujourd’hui de Libé est désarmante, si j’ose le jeu de mot.
On peut discuter, de mauvaise foi, des bombardements sur Gaza (en n’oubliant jamais le 7 octobre) du futur dans la région. Mais allumer les feux de la hargne par les titres qui la sous-tendent est passible d’un délit d’irresponsabilité. Peut-être même d’un délit tout court d’apologie et de création du crime.
On donne ci-dessous, sans commentaire facile les unes et articles de Libé de ce jour. On laisse lire. Si l’on approuve le ton et le contenu, tant pis. Si on s’interroge sur le parti-pris et l’indécence de l’absence d’analyse, tant mieux.
On commentera demain celui sur l’I.A. Il est révélateur de de la bêtise-libé.
On tentera également de commenter les images qui tentent de s’approcher de l’art et de l’esthétique nouvelle pour illustrer la guerre. Là ou est tombé la photographie contemporaione.
On ne pensait pas voir Gaza ressembler un jour à des villes emblématiques comme Alep en Syrie ou Marioupol en Ukraine après destruction par pilonnage massif. Et pourtant, la campagne de bombardement lancée par l’armée israélienne sur Gaza, par son intensité, n’est pas loin d’être la pire du XXIe siècle selon de nombreux experts. Il est difficile d’imaginer, quand on ne connaît pas Gaza, un des territoires les plus denses de la planète (environ 6 000 habitants au kilomètre carré), ce que subit ces temps-ci la population palestinienne à qui l’armée israélienne a conseillé de fuir vers le sud avant de frapper le sud à son tour, laissant aux habitants le seul choix de se rabattre vers la mer. Un cauchemar nuit et jour dans le bruit permanent des armes, le froid, les privations et le manque de soins. Comment en est-on arrivé là ? Les dirigeants israéliens sont engagés dans une véritable fuite en avant, obsédés par leur principal but de guerre : éradiquer les dirigeants et cadres du Hamas qui, en effet, se cachent au milieu de la population civile. Peu leur importent les «dommages collatéraux», ainsi que les militaires appellent les civils tués, l’essentiel est d’éliminer la menace. Mais pour dix hommes du Hamas supprimés, combien de vocations suscitées parmi ces enfants et ces ados abandonnés du monde entier ? Car la réalité est là, d’une tristesse à pleurer : la communauté internationale est impuissante à stopper cette tragédie qui répond à une autre tragédie, les massacres perpétrés par le Hamas le 7 octobre. Les militaires israéliens ont non seulement les mains libres mais ils s’aident aussi de l’intelligence artificielle (IA) : celle-ci leur a permis d’identifier en seulement six jours quelque 6 000 cibles, un chiffre colossal. Ils sont les premiers au monde à le revendiquer haut et fort. Il devient urgent que le président des Etats-Unis, le seul à disposer d’un vrai moyen de pression financier et militaire sur Israël, fixe des limites dans ce conflit qui n’a déjà fait que trop de victimes innocentes.
Alexandra Schwartzbrod
«Chaque jour est plus épouvantable que la veille»
A Gaza, les bombardements poussent les habitants de Khan Younès à fuir encore plus au sud. Débordées, les équipes de secours se sentent impuissantes.
«Sortez-nous de là !» Les hommes hurlent, les femmes implorent et les enfants pleurent. Le groupe d’une vingtaine de personnes avance à pied vers le sud de Gaza. Chargés de baluchons, de couvertures, de glacières ou de bidons d’eau, ils fuient les bombardements, sans trouver refuge. «Je suis Egyptien ! Mon père est Egyptien», crie le père de famille en tête de la marche. Il veut traverser la frontière et rejoindre l’Egypte. La vidéo d’une vingtaine de secondes diffusée mardi résume le sort de centaines de milliers d’habitants de l’enclave palestinienne pilonnée par Tsahal. Des scènes de l’exode des civils ont été tournées par Motaz, un Gazaoui qui documente sur les réseaux sociaux les horreurs de la guerre.
Galeries. «Depuis la rupture de la trêve, chaque jour est plus épouvantable que la veille», dit un habitant de Khan Younès, joint brièvement par téléphone. La férocité de l’offensive israélienne ces dernières quarante-huit heures dans le sud de Gaza sème la terreur et la mort, en particulier dans la ville de plus de 400 000 habitants. Habitants qui partent désormais plus au sud. Mardi, les autorités militaires israéliennes affirmaient que leurs troupes se trouvaient «au cœur de Khan Younès». «Nous avons reçu l’ordre des Israéliens d’évacuer des centaines de milliers de personnes, qui ont déjà été déplacées une première fois du nord vers le sud», indique à Libé Tamara Rifai, directrice des relations extérieures de l’UNRWA. L’agence de l’ONU pour les réfugiés palestiniens, qui abrite plus de 1,2 million de civils dans ses écoles et locaux divers depuis le début de la guerre, estime que 80 % de la population de Gaza, soit 1,8 million de personnes, a été déplacée. C’est le plus grand exode de Palestiniens depuis 1948, souligne l’UNRWA.
Mais où et comment abriter un tel nombre de civils dans une bande de terre dont la densité de population était déjà l’une des plus élevées au monde avant la guerre ? «Israël nous demande d’évacuer tout le monde dans la zone d’al-Mawassi, dans le sud-ouest du territoire, d’une superficie de 14 km² ! s’indigne Tamara Rifai. Les Israéliens n’ont déjà pas tenu leur promesse de ne pas attaquer le sud quand ils nous ont demandé d’évacuer les populations du nord de Gaza. Comment les croire aujourd’hui ?»
En bord de mer, le petit territoire d’Al-Mawassi, qui logeait une ancienne colonie israélienne avant 2005, serait le seul dont le sous-sol n’ait pas de galeries, croient savoir certaines sources internationales. C’est pourquoi l’armée israélienne, qui se préparerait à attaquer les tunnels du Hamas, appelle à concentrer la population de Gaza dans cette enclave dans l’enclave.
Il est «impossible» de mettre en place des zones sécurisées, désignées par Israëlpour que les civils de la bande de Gaza s’y réfugient et échappent aux combats, selon James Elder, le porte-parole de l’Unicef qui vient de passer plusieurs jours dans le territoire palestinien. «Ces zones ne peuvent être ni sûres, ni humanitaires lorsqu’elles sont déclarées comme telles unilatéralement, a-t-il affirmé. Et je pense que les autorités en sont conscientes. Je pense que cela montre un renforcement de l’indifférence à l’égard des enfants et des femmes de Gaza.» Et d’ajouter que la situation est «déchirante» et «déconcertante».
Car outre le défi d’évacuer et de protéger les habitants en fuite, il faut aussi pouvoir secourir les victimes des bombardements, puis assurer les moyens de survie aux réfugiés. Les équipes de secours sont débordées, si bien que les rescapés d’une frappe israélienne s’improvisent en sauveteurs. Ils s’emploient à dégager les victimes qui sont sous les gravats, comme on le voit dans des vidéos diffusées sur les réseaux sociaux, dont une à Khan Younès mardi. «Moi, ça va ! Mes frères et sœurs et mes parents sont autour de moi. Ils sont vivants. Mais occupez-vous de chercher les grands-parents», crie du fond d’une cave Alma, 13 ans, aux jeunes sauveteurs accourus pour extraire des décombres les habitants d’un immeuble de trois étages détruit par une frappe aérienne.
«Scénario». «Je suis arrivée à Gaza, où les souffrances de la population sont intolérables, a déclaré lundi sur X la présidente du Comité international de la Croix-Rouge (CICR), Mirjana Spoljaric Egger. Je réitère notre appel urgent pour que les civils soient protégés conformément aux lois de la guerre et que l’aide puisse entrer sans entrave. Les otages doivent être libérés et le CICR autorisé à leur rendre visite en toute sécurité.»
Pour Lynn Hastings, coordinatrice humanitaire de l’ONU pour les Territoires palestiniens, «un scénario plus dramatique encore est en train de se dessiner. L’aide internationale ne sera plus en mesure d’agir». Un sentiment d’impuissance gagne en effet les organisations internationales qui ne peuvent plus apporter l’aide minimale à la population. «Les gens nous blâment de ne pas savoir les protéger, ni leur fournir de l’eau et de la nourriture, déplore Tamara Rifai de l’UNRWA. J’ai le sentiment qu’on est arrivé au jour du jugement dernier. C’est l’apocalypse !»
Hala Kodmani
GAZA Un pilonnage au rythme de l’IA
Depuis le 8 octobre, Tsahal bombarde l’enclave palestinienne à un rythme rarement vu. Une tactique permise par des outils d’intelligence artificielle qui proposent de multiples cibles et optimisent les plans d’attaque.
Alexandre Horn, Florian Gouthière
es bombes pleuvent de nouveau sur Gaza, où les civils continuent d’être pilonnés par l’aviation et l’artillerie israélienne. La trêve d’une semaine, qui s’est achevée le 1er décembre, semble déjà bien loin. Ce lundi, le gouvernement de l’enclave, contrôlé par le Hamas, a donné son bilan de bientôt deux mois de frappes : plus de 16 000 morts depuis le 7 octobre. S’y ajouteraient quelque 7 000 disparus, possiblement sous les décombres, dont 4 700 femmes et enfants.
Un bilan qui a peu, ou pas, d’équivalent dans les conflits du XXIe siècle, sur une durée si courte. Comme Libération l’avait écrit, et comme dans beaucoup d’autres conflits (où les estimations varient souvent du simple au quintuple), ce décompte, contesté, ne peut être recoupé. Parce que le feu qui s’abat sur Gaza empêche le Bureau de la coordination des affaires humanitaires de l’ONU (Ocha), habituellement en charge de la collecte des informations sur les victimes de l’occupation et du conflit, de faire son travail habituel. Le bilan qu’avait donné le ministère gazaoui après l’explosion médiatisée de l’hôpital Al-Ahli, le 17 octobre, jugé exagéré par de nombreux observateurs, avait également nourri des soupçons.
Ces doutes ont, depuis, largement servi le narratif de l’armée israélienne, minorant les pertes civiles. Pourtant, si elle reste à préciser, l’hécatombe des civils dans l’enclave gazaouie n’est pas discutable, ni plus vraiment discutée. Même le dirigeant de l’Etat hébreu, Benyamin Nétanyahou, dans une déclaration en forme d’aveu à CBS, a reconnu que l’armée israélienne échouait à limiter les pertes civiles. Depuis des semaines, Israël se défend en évoquant une guerre «vitale» pour le pays, et son objectif d’éradiquer à tout prix le Hamas.
Des frappes qui ne sont plus «chirurgicales»
En un mois et demi (juste avant la trêve), plus de la moitié des bâtiments du nord de l’enclave gazaouie ont également été détruits ou endommagés. Des pans entiers de quartiers ont été rasés, toutes infrastructures confondues. Cette – rare – intensité des bombardements sur Gaza est amplement étayée. L’armée israélienne revendiquait elle-même 15 000 cibles frappées après trente-cinq jours de guerre, le 10 novembre, et 90 000 obus d’artillerie de 155 mm tirés au 28 novembre. Des chiffres, largement dépassés depuis, qui restent inédits. Encore plus quand on considère la taille de l’enclave, densément peuplée. «C’est un record, constate Philippe Gros, maître de recherches à la Fondation pour la recherche stratégique, qui a passé neuf ans à la Direction du renseignement militaire (DRM) de l’armée française. Quinze mille frappes dans une zone aussi réduite, combinées à une opération aéroterrestre, il faut remonter au XXe siècle pour retrouver cela. On est sur une campagne d’attrition en zone urbaine dont la densité de feu est assez unique durant les dernières décennies.»
Au-delà du nombre de frappes, la nature même des bombardements n’a plus grand-chose à voir avec ce qu’Israël faisait en 2021, ni aux tactiques employées par les pays occidentaux en Irak, Afghanistan, ou Syrie. Tout en affirmant ne pas viser les civils de la bande de Gaza, le commandant de l’armée de l’air israélienne, Omer Tishler, concédait dès le 11 octobre que les frappes n’étaient plus «chirurgicales». Quelques jours plus tôt, le porte-parole de Tsahal, Daniel Hagari, expliquait que «la priorité est sur les dommages et pas sur la précision».
Pour détruire le Hamas, l’armée israélienne a opéré un changement de paradigme qui passe par l’emploi de bombes particulièrement destructrices. L’analyse de différentes frappes, comme celle sur Jabalia le 31 octobre, montre l’emploi de JDAM (des bombes américaines guidées par GPS) de 900 kilos sur un milieu urbain. Un calibre utilisé pour détruire les tunnels du Hamas, plusieurs mètres sous terre, mais dont le rayon d’effet est dévastateur, comme le montre le décompte indépendant de l’ONG Airwars (lire page 4-5) qui recense entre 126 et 136 morts pour la seule frappe de Jabalia, où au moins l’une d’entre elles a été utilisé. L’utilisation de «dumb bomb», des bombes non guidées (contrairement au JDAM) conçues dans les années 50 et peu précises, a également été recensée par différents chercheurs.
des données issues du renseignement
Philippe Gros constate : «Sans connaître le bilan précis, des milliers de morts civils sont inévitables avec une telle campagne, c’est impossible de faire autrement. Il n’y a qu’à regarder les bilans de la campagne des Occidentaux contre Daech [entre 8 000 et 13 000 morts, selon le décompte indépendant de l’ONG AirWars, 1 500 reconnus par la coalition, ndlr], avec pourtant une bien plus grande précaution sur les risques de dommages collatéraux.»
Ce rythme de frappes effréné a été permis, du propre aveu de l’armée israélienne (qui le revendique dans sa communication), par l’utilisation d’outils d’intelligence artificielle par Tsahal. Un domaine où les forces armées de l’Etat hébreu sont pionnières. L’idée, qui appartenait-il y a peu à la science-fiction, est désormais une réalité.
Dans un contexte militaire, l’IA est utilisée pour analyser un très grand nombre de données issues du renseignement (ou de la logistique dans certains cas), et estimer rapidement les effets des différents choix stratégiques possibles. Deux outils, en particulier, seraient utilisés par Tsahal dans le cadre des attaques menées depuis le 7 octobre. Le premier, «Gospel» (ou «Habsora»), vise à suggérer les cibles les plus pertinentes pour une attaque, dans un périmètre donné. Le second, «Fire Factory», sert à optimiser, en temps réel, les plans d’attaques des avions et des drones, en fonction de la nature des cibles choisies. L’algorithme se chargerait de calculer la quantité de munitions nécessaires, d’attribuer les cibles aux différents avions et drones, ou de déterminer l’ordre le plus pertinent pour les attaques.
Le sujet, qui avait déjà intéressé plusieurs titres de la presse israélienne et internationale ces dernières années, a été remis sur le devant de la scène, ces derniers jours, par une longue enquête du média israélo-palestinien de gauche +972, publiée le 30 novembre. En s’appuyant sur des témoignages de militaires et d’ex-militaires, l’article détaille les rouages de la campagne aérienne sans précédent menée par Tsahal sur Gaza depuis le 7 octobre. Et l’usage, fait par l’armée dans ce contexte, d’outils d’intelligence artificielle.
Les pertes civiles intégrées dans les calculs
L’ancien chef d’état-major de l’armée israélienne, Aviv Kochavi, expliquait cet été au média israélien YNet que lors de la guerre de 2021, «Gospel» générait 100 cibles par jour. Ajoutant : «Pour mettre cela en perspective, dans le passé, nous produisions 50 cibles à Gaza par an.» Et de préciser que, lors de ces opérations militaires, la moitié des cibles suggérées par le logiciel avaient été attaquées. Au regard du rythme auquel l’algorithme propose de nouvelles cibles à bombarder, d’anciens officiers de renseignement critiques du procédé, interrogés par +972, assimilent le processus à une «usine d’assassinat de masse».
L’utilisation de ces solutions technologiques explique comment l’armée israélienne a pu bombarder la bande de Gaza à un rythme aussi effréné (6 000 bombes pour les seuls six premiers jours, selon Tsahal). De fait, dans un communiqué publié début novembre, les forces armées israéliennes reconnaissaient elles-mêmes que «Gospel» (cité nommément) leur permettait de générer, de manière automatique, «des cibles à un rythme rapide».
Les pertes civiles font partie des éléments dont «Gospel» tient compte pour identifier de nouvelles cibles. En effet, l’armée israélienne dispose d’informations sur la majorité des cibles potentielles à Gaza, permettant notamment d’estimer le nombre de personnes civiles susceptibles d’être tuées en cas de frappes. Mais l’ampleur des bombardements et le bilan humain qui se dessine montrent que le nombre de morts civils jugé acceptable par le commandement militaire israélien dans l’objectif d’atteindre des cibles du Hamas a vraisemblablement atteint un seuil très élevé. Loin des critères occidentaux ou américains, selon un expert familier de ces questions interrogé par Libération.
«Rien n’arrive par hasard, déclare une source aux journalistes de +972. Lorsqu’une fillette de 3 ans est tuée dans une maison à Gaza, c’est parce que quelqu’un, dans l’armée, a décidé que ce n’était pas grave qu’elle soit tuée – que c’était un prix qui valait la peine d’être payé pour frapper [une autre] cible. Nous ne sommes pas le Hamas. Ce ne sont pas des missiles aléatoires. Tout est intentionnel. Nous savons exactement combien de dommages collatéraux il y a dans chaque maison.»