Anderson, déception

C’est de Paul Thomas Anderson, mon cinéaste préféré, réalisateur de mes deux films préférés (Licorice pizza et Phantom thread), dont il s’agit ici. De son dernier film voué à obtenir Golden globes et Oscars. “Une bataille après l’autre” en français. Sûr.

Je viens, à l’instant même de finir de le voir ce film et suis autant abasourdi que sidéré.

Anderson, grand maître de la violence sentimentale est devenu, le temps d’un film aux milles scènes époustouflantes, un réalisateur forcené des images brutes, sinon brutales, nécessaires dans chaque plan. Il ne nous avait pas habitué à la violence, au politique sans bornes, au sexe plus que décomplexé, vertical, à l’image pour l’image., aux plans désertiques du genre Cohen Bothers ou des tourbillons froid, style Tarentino

Il y a loin,en effet entre le délicieux Licorice Pizza, et cette saga  dont les pourfendeurs du suprématisme américain, anti-trump invétérés, raffolent, pour y voir une critique de l’Amérique autant que leurs ennemis,  adorateurs de la pure violence quelque soit son vecteur, générée par ceux qui ne sont pas eux..

Ce film n’a aucun intérêt, c’est de la copie de Tom Cruise, sur fond de mini-tréflexion.

Certes, le casting est somptueux (Di Caprio, Sean Penn, Benicio del Toro) mais il est téléphoné : à leur âge, on fait toujours un film qui les rassemble.

Je laisse le lecteur voir en ligne le synopsis, assez cvreux et le type d’images assez banales dans la recherche du morbide.

Anderson a bénéficié d’un budget somptueux. Dommage.

Ci-dessous la bande annonce sur YouTube

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Michel Béja