français irresponsables et fainéants ?

Personne n’ose écrire ou dire que, dans cette tempête politique (qu’on oubliera très bientôt), le seul responsable est le peuple français :

– coupable d’avoir mordu à l’hameçon du front républicain lors des dernières élections législatives, ce qui a généré par des alliances artificielles et toxiques ce camembert législatif sans tenue.

– coupable de laisser libre cours au combat pour la suspension (PS) ou l’abrogation (RN) de la réforme des retraites, lequel combat est concomitant de la destruction de la valeur-travail, qui frôle d’abord la fainéantise et l’irresponsabilité. A qui veut-on faire croire que travailler 9 mois de plus dans une vie est de nature à la chambouler ?

Il est assez curieux que personne, absolument personne n’aborde cette question sous l’angle de la mollesse française, laquelle en vérité sonne plus comme une révolte contre le tout que comme un appui des forces dites de gauche.

Quel panache aurait une manifestation, défendant une réforme des retraites au diapason de celle de nos voisins européens, confortant les marchés financiers et défendant la civilisation de l’effort, celles de nos ancêtres ?

En réalité, l’on est persuadé que les français s’en contrebalancent de ces “mois en moins” et laissent faire ; que, mieux encore, ils sont, dans leur fin de carrière, dans l’entreprise, assez heureux d’avoir pu contribuer à son essor.

Les partis politiques (de gauche), j’en suis persuadé, volent la parole au peuple pour exister, même s’il ‘s’agit d’aller d’abord contre l’intérêt du pays et ensuite contre la volonté du peuple.

La CGT et les partis ne pèsent plus rien, sinon leur impéritie.

Je rêve d’un français qui prendrait la parole sur France 2 et lancerait à Salamé :

” je ne veux pas de suspension de la réforme qui est juste, financièrement. Quelques mois de plus dans mon entreprise ne me feront aucun mal. Les partis de gauche dérobent mes envies et les convictions pour rester dans leur fauteuil

Et tout rentrerait dans l’ordre.

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Michel Béja