J’ai confondu, à l’occasion d’une conversation, Lee Miller et Lee Krasner. Je n’ai pas vu le film sur Lee Miller, modèle de Vogue, devenue photographe de guerre avec Kate Winslet, parait-il, “au sommet de son art”. Le quiproquo me fait rendre honneur à l’immense Lee Krasner.
Je colle, ci-dessous, l’introduction à la dernière exposition de l’artiste au musée de Bilbao dans lequel j’ai passé des moments merveilleux (il faut loger à l’hôtel en face dont le nom a changé, Grand Hôtel Domine, qui est devenu “The Artist Grand hôtel of Art). Son café sert des plats simples et délicieux à base de morue, son bar est plus espagnol que basque. Et sa terrasse du petit -déjeuner somptueux qui surplombe le musée, est inoubliable.
Puis plus bas quelques œuvres. Sans commentaire (silence de l’image, silence sous l’image, on connaît )
Pour ceux qui ne se souviennent plus de l’allure du musée de Bilbao (archiecte Frank Ghery), on en donne une photo, même s’il ne s’agit pas de l’objet de ce billet sur Lee Krasner.
On revient à Lee.
Lee Krasner (1908─1984), dont le nom d’origine était Lena Krassner, est née à Brooklyn et a grandi dans une famille d’émigrants russes juifs orthodoxes. À l’âge de 14 ans, elle décida de se consacrer à l’art et elle fut l’une des premières artistes à New York à adopter une approche totalement abstraite, devenant ainsi une pionnière de l’expressionnisme abstrait. En 1942, ses œuvres firent partie de l’exposition collective French and American Painting et, comme le seul artiste de cette exposition qu’elle ne connaissait pas était Jackson Pollock, Krasner décida d’aller lui rendre visite dans son atelier. Dès lors, ils entamèrent une relation, se mariant en 1945, et déménageant à Springs, dans Long Island.
Contrairement à un grand nombre de ses contemporains, Krasner refusa d’avoir un « style distinctif », ce qui lui semblait « rigide et nullement vivant ». Travaillant par cycles d’œuvres, elle chercha continuellement de nouveaux moyens d’atteindre une expression authentique, même dans des périodes particulièrement agitées dues à l’instabilité émotionnelle de Pollock et sa mort soudaine dans un accident de voiture en 1956. L’esprit brillant de Krasner se retrouve dans l’ensemble des œuvres qu’elle a créées dans son atelier pendant plus de cinquante ans, et que nous célébrons dans cette exposition.