Gérard Araud
Au-delà même des blocages inhérents au fonctionnement de l’UE, les Européens ont été victimes des illusions du monde fondé sur le droit et la coopération qui est le leur mais qu’en dehors d’eux, désormais plus personne ne partage. Leur rappeler que c’est le champ de bataille qui décide de l’issue d’une guerre et non le droit, que l’agresseur peut l’emporter et qu’une mauvaise paix est mieux qu’une bonne guerre n’est simplement plus audible sur notre continent. Pourtant, c’est le monde qui vient. Nous avons refusé de le voir en Ukraine ; ne le ratons pas ailleurs. Car il y aura des « ailleurs »…