la confusion des phases (antisémitisme et antisionisme)

C’est un torrent de protestations qui avait déferlé, un temps très court sur les ondes, à la suite des actes antisémites, tags d’Etoiles de David sur les façades ou sont censés résider des juifs et autres insultes de taille, souvent proférées, presque sans complexe désormais, dans les manifestations organisées par “La France Insoumise”, sur la Place de la République, devenue point de rendez-vous de la haine.

Vicissitude de l’antisémitisme. Il ne s’est pas, comme on aurait pu le croire, enfoui dans la mémoire du pire, pourtant récent. Il n’a pas été balayé par la prétendue modernité dont les tenants, sur les campus américains, piètrement imités par les français, clament une nouvelle intelligence du monde, qui célèbrerait l’émergence du respect de “l’identité”. Non pas, évidemment, celle du juif, banni du sol, ennemi historique sur Terre.

La haine du juif est gonflée à bloc, à l’air sale et gris, dans les réseaux (les « zéros sociaux » dit désormais un ami). 

Il est parfaitement repérable, ce trouble obsessionnel qu’on voudrait dissimuler sous le keffieh palestinien et la mort des enfants de Gaza ou, plus subtilement, en réalité très facilement, sous l’impéritie d’un gouvernement israélien
 
Repérable d’abord dans l’islamisme, qui ne s’en cache pas, la synagogue étant le premier lieu incendié dans les crises israélo-palestiniennes. On ne brule pas une Eglise en cas de guerre entre la France et l’Algérie.
On le clame dans ses écrits, en citant le Coran notamment dans la Charte du Hamas, même si en 2017, dans un nouveau texte de circonstance et sans convaincre, a été “effacé” la destruction des juifs.

Puis « en même temps » dans l’extrême gauche islamo-wokiste. Doit-on rappeler que la « question juive », est nodale, traditionnelle, dans l’analyse marxiste du Grand Capital, gauche anti-juive. Le temps n’efface pas la baliverne dans les esprits étroits. On le constate avec l’antisémitisme.
Gauche Anti-juive populaire, représentée, désormais, par La France Insoumise. La même qui, paradoxalement, pour agglomérer les voix, y ajoute une autre cause, qui ne contredit pas l’idéologie antisémite historique précitée : la cause de l’islam meurtri (islamophobie) , la cause palestinienne (Gaza) et ses nouveau prolétaires, dont l’objectif pourtant annoncé est antinomique des valeurs que les mêmes prônent (le wokisme d’imitation, en principe exclusif de l’homophobie ou du machisme religieux).
 
Ce paradoxe peut, en vérité, s’expliquer : dans les deux champs qui désormais s’épousent, l’universel est effacé au profit soit d’un ordre théologique (la charia), soit d’un braillement décolonial qui fait l’apologie de la destruction de l’occident judéo-chrétien blanc (le juif est un nouveau blanc de ce « genre »), cause de tous les malheurs des hommes, origine de l’oppression historique, créateur diabolique de la Bande de Gaza.
 
Cependant le discours de circonstance, tenu en boucle, sur les chaines d’information, nie cette réalité (l’antisémitisme à l’oeuvre dès qu’il s’agit d’Israel). Les chroniqueurs et autres “spécialistes” n’osent s’aventurer sur le terrain des mots et des actes et s’en tiennent à des généralités assez ennuyeuses, prétendant à l’objectivité, mère du faux-semblant.
Nul, sauf quelques rares courageux, n’ose assimiler antisionisme et antisémitisme.
Dans le “prêt-à-parler”, la séquence est prévisible : on se clame d’abord philosémite, on blâme le 7 octobre, et, « en même-temps », on rappelle la souffrance des palestiniens, réelle, au-delà des chiffres de propagande du Hamas et la propension de LCI et TF1, à montrer 4 enfants dans les ruines d’un Gaza dévasté. En omettant de dire et encore redire l’identité du véritable auteur de son calvaire : le Hamas, constructeur de tunnels réservés aux combattants, égorgeurs de juifs, violeurs et éventreurs de juives..
 
Ailleurs, la « rue juive » dit avoir peur et les mégaoctets de messages, vidéos sur les « réseaux », des milliards de fois transférés, envahissent tous les univers, la peau des pouces ou des index usés par les clics compulsifs sur le logo de WhatsApp, dont le même ami, en verve, a osé comparer le vert à celui de l’emblème palestinien.
 
Balivernes, billevesées que ces prises de parole qui omettent l’essentiel, qui ne clament pas la vérité, étouffée par le bruit, sans fureur, d’un cri vain, braillard et inutile. Et craintif.

Il faut revenir à la réalité inébranlable : l’antisémite est un antisioniste
 
Le musulman de l’histoire n’aimait pas les juifs, leur concédant cependant, peuple monothéiste parmi les trois religions du Livre, le statut de dhimmi (une prétendue protection dans la ségrégation, sur leur sol, que Georges Bensoussan a pu analyser dans sa réalité, assez éloigné d’une vision apocalyptique).

Ici, on peut avancer, pour en débattre, le fait que les musulmans qui ne sont las ceux qui se sont constitués dans la haine décoloniale n’étaient pas des “haineux”
 
Les musulmans « modernes », les dé colonialistes (en réalité, la majorité de tous les jeunes immigrés, sans trop exagérer), les constituent, plus simplement, comme « juifs », ennemis coraniques ou idéologiques à abattre.
 
Tous le savent, mais sans le répéter pourtant à l’envi : les musulmans, dans leur majorité, qu’il s’agisse des individus et des États, n’ont que faire de leurs frères palestiniens qui ne sont que prétexte et camouflage grossier. Et le Hamas n’a que faire du peuple palestinien. Et LFI n’a que faire de la bande de Gaza, en faisant par la haine reculer les solutions, n’ayant qu’un seul but : la pêche au gros (les voix des banlieues islamistes et cette génération (dont l’on est persuadé qu’elle ne le sera plus dans le futur) violemment antisémite, le ‘”juif” étant l’injure suprême dans ces territoires.
 
La Charte initiale du Hamas était claire : la destruction des juifs se confond, sans ambages, ni distorsions sémantiques, avec Israël.
 
Même la litanie sur le « une terre, deux peuples » qui est au demeurent un mensonge historique et politique, n’est qu’un faux-semblant, un paravent de langage final.

Car c’est le juif qu’on veut abattre, avec d’abord la complicité de la gauche, idiote utile. Avec l’autre complicité essentielle, celle des musulmans prétendument victimes de « l’amalgame », assurément présents, républicains, pratiquant simplement leur religion, comme un chrétien, un juif. Mais muets et donc imaginaires.

L’on se demande où ils se terrent, pour ne pas dénoncer la logique islamiste qui peut être, ontologiquement, dans la fibre du Texte, celle de l’islam mais qui peut, comme l’a fait la chrétienté, première religion, dans le temps de l’horreur qui ne se limite pas à celui de Torquemada, se réformer pour mettre fin au pogrom historique.
 
Il faut donc le dire et encore le dire : l’antisémitisme charrie l’antisionisme. Ce n’est pas l’antisionisme qui est une « forme d’antisémitisme » (la locution convenue).

L’antisionisme n’est pas le “cheval de Troie” de l’antisémitisme. L’antisionisme n’est pas une « forme d’antisémitisme » (la locution convenue). C’est bien l’antisémitisme qui crée l’antisionisme.

Le renversement des mots n’est pas fortuit :  l’antisémite ne supporte pas Israël. Ce n’est pas le comportement de tel ou tel gouvernement d’Israël (encore un prétexte, un paravent) qui provoque la rage du cri de la « rue antisémite », une rue en minorité occidentale, mais bien la haine du juif. Celui passé de tueur de Christ à celui de gazaouis.
L’antisionisme permet simplement de surfer sur le fondement inexpiable du cri antisémite.

Déjà en 1967, Vladimir Jankélévitch rappelait que :
L‘antisionisme est une incroyable aubaine, car il nous donne la permission – et même le droit, et même le devoir – d’être antisémite au nom de la démocratie ! L’antisionisme est l’antisémitisme justifié, mis enfin à la portée de tous. Il est la permission d’être démocratiquement antisémite. Et si les juifs étaient eux-mêmes des nazis ? Ce serait merveilleux. » L’imprescriptible, 1967.

Dès lors, il faut sans cesse rappeler aux chroniqueurs, aux bien-pensants, aux philosophes de service que la guerre actuelle n’est aucunement une guerre de territoire ou de colonialisme ou de l’on ne sait quel succédané d’une géopolitique qu’il faut analyser. 
C’est une guerre contre les juifs. Et que, déjà, en assimilant Israël et juifs, les terroristes et leurs complices (la masse, y compris de gauche dans les rues) détruisent l’État d’Israël, en le ramenant, non pas à un territoire reconnu en 1949 par le monde, mais à des « juifs ». L’antisémitisme n’est pas autre chose.
 
L’effacement du nom de l’État, auquel on substitue « le juif », en accomplissant l’acte antisémite, est sa première destruction.
 
Les questions légitimes et complexes des bombardements, des otages, de la bande de Gaza, du gouvernement, des erreurs, des colons israéliens, de l’Occident, de la modernité, de l’espoir à donner aux palestiniens, de la solution à deux États, rejetée par les arabes et adulée, sûrement à juste « raison », par l’Occident, l’arrêt des colonisations, le passage de l’émotion à la raison, du cri à l’analyse peuvent faire oublier l’essentiel qui est la volonté délibérée d’une nouvelle extermination des juifs.
 
Dans un premier temps récent, les juifs ont, à nouveau, été détruits, par millions, par la barbarie nazie et ce peuple n’a (encore) survécu que par une résilience assez inouïe, presque mystérieuse. 
 
Ils ont aujourd’hui Israël, que l’on veut détruire, en détruisant les juifs.
 
C’est Imre Kertész, immense écrivain, rescapé des camps, Prix Nobel de littérature, qui avait le mot exact lorsqu’il écrivait : « Quand Israël sera détruit, viendra le tour des autres juifs » (L’ultime auberge. Editons Actes Sud).
 
Il aurait pu, aujourd’hui, affirmer qu’il n’y a plus de « tour » : les phases se confondent comme les qualificatifs. Il n’y a pas “d’autre”en Israel que les juifs.
 
MB.

C’est un torrent de protestations qui avait déferlé, un temps très court sur les ondes, à la suite des actes antisémites, tags d’Etoiles de David sur les façades et autres insultes de taille, souvent proférées, presque sans complexe désormais, dans les manifestations organisées par “La France Insoumise”, sur la Place de la République, devenue point de rendez-vous de la haine.

Vicissitude de l’antisémitisme. Il ne s’est pas, comme on aurait pu le croire, enfoui dans la mémoire du pire, pourtant récent. Il n’a pas été balayé par la prétendue modernité dont les tenants, sur les campus américains, piètrement imités par les français, clament une nouvelle intelligence du monde, qui célèbrerait l’émergence du respect de “l’identité”. Laquelle ne peut, évidemment, concerner le non-être le juif, desormaks blanc, banni du sol, ennemi historique sur Terre.

La haine du juif est gonflée à bloc, à l’air sale et gris, dans les réseaux (les « zéros sociaux » dit désormais un ami). 

Il est parfaitement repérable, ce trouble obsessionnel compulsif qu’on voudrait dissimuler sous le keffieh palestinien et la mort des enfants de Gaza ou, plus subtilement, en réalité très facilement, sous l’impéritie d’un gouvernement israélien assurément  nazi dit-on à France Inter.

Repérable d’abord dans l’islamisme, qui ne s’en cache pas, la synagogue étant le premier lieu incendié dans les crises israélo-palestiniennes. On ne brule pas une Eglise en cas de guerre entre la France et l’Algérie.

On le clame dans ses écrits, en citant le Coran notamment dans la Charte du Hamas, même si en 2017, dans un nouveau texte de circonstance et sans convaincre, a été “effacé” la destruction physique programmée des juifs. Juste celle d’Israël ou vivent (seulement à 80%) des juifs. La duperie est flagrante et LFI et son chef psychotique cautionnent l’entourloupe.

Puis « en même temps » dans l’extrême gauche islamo-wokiste. Dans ce cercle de mal-vivants,  la « question juive », est nodale, traditionnelle, dans l’analyse marxiste du Grand Capital, parfaitement maîtrisée par Mélenchon, le chef non soigné. ”La gauche anti-juive avait succédé à la droite catholique,

Le temps n’efface pas la baliverne dans les esprits étroits. On le constate avec l’antisémitisme.

Gauche Anti-juive populaire et marxienne, représentée, désormais, par LFI. La même qui, paradoxalement, pour agglomérer les voix en errance dans  les banlieues perdues sous les stupéfiants,qui rôdent autour des mosquées.

S’y ajoute une autre cause, qui ne contredit pas l’idéologie antisémite historique précitée : la cause de l’islam meurtri (islamophobie) , la cause palestinienne (Gaza) et ses nouveau prolétaires, dont l’objectif pourtant annoncé est antinomique des valeurs que les mêmes prônent (le wokisme occidental d’imitation, en principe exclusif de l’homophobie ou du machisme religieux).

Ce paradoxe peut, en vérité, s’expliquer : dans les deux champs qui désormais s’épousent, l’universel est effacé au profit soit d’un ordre théologique (la charia), soit d’un braillement décolonial qui fait l’apologie de la destruction de l’occident judéo-chrétien blanc (le juif est un nouveau blanc de ce « genre »), cause de tous les malheurs des hommes, origine de l’oppression historique, créateur diabolique de la Bande de Gaza.

Cependant le discours de circonstance, tenu en boucle, sur les chaines d’information, nie cette réalité (l’antisémitisme à l’oeuvre dès qu’il s’agit d’Israël). Les chroniqueurs et autres “spécialistes” n’osent s’aventurer sur le terrain des mots et des actes et s’en tiennent à des généralités assez ennuyeuses, prétendant à l’objectivité, mère du faux-semblant.

Nul, sauf quelques rares courageux, n’ose assimiler antisionisme et antisémitisme.

Dans le “prêt-à-parler”, la séquence est prévisible : on se clame d’abord philosémite, on blâme le 7 octobre, et, « en même-temps », on rappelle la souffrance des palestiniens, réelle, au-delà des chiffres de propagande du Hamas et la propension de LCI et TF1, entre deux reportages sur l’Ukraine, à montrer 4 enfants dans les ruines d’un Gaza dévasté. En omettant de dire et encore redire l’identité du véritable auteur de son calvaire : le Hamas, constructeur de tunnels réservés aux combattants, égorgeurs de juifs, violeurs et éventreurs de juives..

Ailleurs, la « rue juive » dit avoir peur et les mégaoctets de messages, vidéos sur les « réseaux », des milliards de fois transférés, envahissent tous les univers, la peau des pouces ou des index usés par les clics compulsifs sur le logo de WhatsApp, dont le même ami, en verve, a osé comparer le vert à celui de l’emblème palestinien.

Balivernes, billevesées que ces prises de parole qui omettent l’essentiel, qui ne clament pas la vérité, étouffée par le bruit, sans fureur, d’un cri vain, braillard et inutile. Et craintif.

Il faut revenir à la réalité inébranlable : l’antisémite est un antisioniste. On n’écrit pas “l’antisionisme est un antisémitisme”. Ce que la majorité clame…

Le musulman de l’histoire n’aimait pas les juifs, leur concédant cependant, peuple monothéiste parmi les trois religions du Livre, le statut de dhimmi (une prétendue protection dans la ségrégation, sur leur sol, que Georges Bensoussan a pu analyser dans sa réalité, assez éloignée d’une vision apocalyptique).

Les musulmans « modernes », les décolonialistes (en réalité, la quasi-totalité de tous les jeunes immigrés, sans trop exagérer), les constituent, plus simplement, comme « juifs », ennemis coraniques ou idéologiques à abattre.

Tous le savent, mais sans le répéter pourtant à l’envi : les musulmans, dans leur majorité, qu’il s’agisse des individus et des États, n’ont que faire de leurs frères palestiniens qui ne sont que prétexte et camouflage grossier. Et le Hamas n’a que faire du peuple palestinien. Et LFI n’a que faire de la bande de Gaza, en faisant par la haine reculer les solutions, n’ayant qu’un seul but : la pêche au gros (les voix des banlieues islamistes et cette génération (dont l’on est persuadé qu’elle ne le sera plus dans le futur) violemment antisémite, le ‘”juif” étant l’injure suprême dans ces territoires.

Il faut le répéter : la Charte initiale du Hamas était claire : la destruction des juifs se confondait, sans ambages, ni distorsions sémantiques, avec Israël.

Même la litanie sur le « une terre, deux peuples » qui est au demeurent un mensonge historique et politique, n’est qu’un faux-semblant, un paravent de langage final.

Car c’est le juif qu’on veut abattre, avec d’abord la complicité de la gauche, idiote utile. Avec l’autre complicité essentielle, celle des musulmans prétendument victimes de « l’amalgame », assurément présents, républicains, pratiquant simplement leur religion, comme un chrétien, un juif. Mais muets et donc imaginaires.

L’on se demande où ils se terrent, pour ne pas dénoncer la logique islamiste dans la fibre du Texte coranique et, comme l’a fait la chrétienté, première religion, dans le temps de l’horreur qui ne se limite pas à celui de Torquemada, se réformer pour mettre fin au pogrom historique.

Il faut donc le dire et encore le dire : l’antisémitisme charrie l’antisionisme. Ce n’est pas l’antisionisme qui est une « forme d’antisémitisme » (la locution convenue).

L’antisionisme n’est pas le “cheval de Troie” de l’antisémitisme. L’antisionisme n’est pas une « forme d’antisémitisme » (la locution en boucle). C’est bien l’antisémitisme qui crée l’antisionisme.

Le renversement des mots n’est pas fortuit :  l’antisémite ne supporte pas Israël. Ce n’est pas le comportement de tel ou tel gouvernement d’Israël (encore un prétexte, un paravent) qui provoque la rage du cri de la « rue antisémite », une rue en minorité occidentale, mais bien la haine du juif. Celui passé de tueur de Christ à celui de gazaouis.

L’antisionisme permet simplement de surfer sur le fondement inexpiable du cri antisémite, originel.

Déjà en 1967, Vladimir Jankélévitch rappelait que :

L‘antisionisme est une incroyable aubaine, car il nous donne la permission – et même le droit, et même le devoir – d’être antisémite au nom de la démocratie ! L’antisionisme est l’antisémitisme justifié, mis enfin à la portée de tous. Il est la permission d’être démocratiquement antisémite. Et si les juifs étaient eux-mêmes des nazis ? Ce serait merveilleux. » L’imprescriptible, 1967.

Dès lors, il faut sans cesse rappeler aux chroniqueurs, aux bien-pensants, aux philosophes de service que la guerre actuelle n’est aucunement une guerre de territoire ou de colonialisme ou de l’on ne sait quel succédané d’une géopolitique qu’il faut analyser. 

C’est une guerre contre les juifs. Et que, déjà, en assimilant Israël et juifs, les terroristes et leurs complices (la masse, y compris de gauche dans les rues) détruisent l’État d’Israël, en le ramenant, non pas à un territoire reconnu en 1949 par le monde, mais à des « juifs ». L’antisémitisme n’est pas autre chose.

L’effacement du nom de l’État, auquel on substitue « le juif », en accomplissant l’acte antisémite, est sa première destruction.

Les questions légitimes et complexes des bombardements, des otages, de la bande de Gaza, du gouvernement, des erreurs, des colons israéliens, de l’Occident, de la modernité, de l’espoir à donner aux palestiniens, de la solution à deux États, rejetée par les arabes et adulée, sûrement à juste « raison », par l’Occident, l’arrêt des colonisations, le passage de l’émotion à la raison, du cri à l’analyse peuvent faire oublier l’essentiel qui est la volonté délibérée d’une nouvelle extermination des juifs.

Dans un premier temps récent, les juifs ont, à nouveau, été détruits, par millions, par la barbarie nazie et ce peuple n’a (encore) survécu que par une résilience assez inouïe, presque mystérieuse. 

Ils ont aujourd’hui Israël, que l’on veut détruire, en détruisant les juifs.

C’est Imre Kertész, immense écrivain, rescapé des camps, Prix Nobel de littérature, qui avait le mot exact lorsqu’il écrivait : « Quand Israël sera détruit, viendra le tour des autres juifs » (L’ultime auberge. Editons Actes Sud).

Il aurait pu, aujourd’hui, affirmer qu’il n’y a plus de « tour » : les phases se confondent comme les qualificatifs. Il n’y a pas “d’autre juif” en Israel que les juifs.

MB.

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