La fatigue de Finkie

A l’occasion de la sortie de son dernier bouquin (dans la collection “Bouquins” qui rassemble plusieurs de ses ouvrages, Finkielkraut était invité de Bock-Coté sur Cnews.

L’émission m’a rendu triste.

Finkielkraut était très mauvais, dans la confusion, dans l’obscurité du propos, plus qu’à l’accoutumée, truffé de citations apprises par cœur pour être collées dans un discours laborieux, traînant et hors sujet, hors réponse.

Finkielkraut était sûrement fatigué, évidemment non définitivement. Et que peut -être la réplique ou le questionnement inaudible tant il est criard ou trop profus de Bock-Coté, n’était pas adéquate, pour faire revenir le vieux loup au milieu de ses steppes et de ses quelques fulgurances réelles, qu’on guette toujours tant elles viennent déterrer le mot définitif.

A vrai dire, Finkielkraut veut tout dire, et dit donc trop, ce qui transforme le dire en une sorte de bouillie qui cherche, désespérément, son poivre ou le centre de la marmite.

Gageons qu’ailleurs, il sera meilleur, peut-être à la radio, là où les voix fatiguées ne laissent pas voir les yeux abattus qui chassent le téléspectateur de ses marques, l’oeil dans l’écran, veillant aux rides et les comptant, oubliant le propos, le discours quand il est mauvais. Non ce n’est pas l’image qui déconcentre le voyeur, c’est encore les mauvais mots, de ceux qui errent nulle part.

Il ne fallait pas rester triste.

Je suis donc aller relire le premier chapitre de son bouquin intitulé “Pécheurs de perles, là où il raconte, comment contre son amour-propre, il est allé quémander le retour de sa femme qui l’avait quitté, persuadé de son admiration (réelle) pour lui qui ne pouvait que coincider avec l’amour. Sa stratégie qui n’était pas celui du silence attentiste de la revenue nécessaire s’est déclarée payante. Sylvie est revenue, l’amour-admiration reprenant les rennes de la chance d’une vie. La seule chance disait -il, comme Mitterrand, à attendre de la vie, la chance de rencontrer son seul amour, qu’on admire nécessairement.

On reverra Finkie en meilleure forme.

Ce soir, il voulait démontrer sa connaissance de tout alors qu’il’suffit, comme tout philosophe, de connaître et d’approcher la connaissance du tout

La philosophie commence par l’intuition.

On arrête, on craint d’imiter la survenance du charabia quand on veut trop dire. Bonnie disait à Clyde qu’il n’avait droit qu’à un mot par heure ( I love you).

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