Le Pirke Avot, le Lévitique et moi et moi et moi…

Extrait de brouillon. Introduction à la fabrication du don.

Le Pirké Avot (Maximes des Pères), traité de la Michna, première compilation écrite de la loi orale juive, rédigé entre le IIe siècle avant l’EC et le IIIe siècle après, comporte des perles de vérité foudroyante. Dont celle attribuée à Hillel, que beaucoup connaissent :

Si je ne suis pour moi, qui le sera ? Mais quand je suis pour moi, que suis-je ? Et si ce n’est maintenant, quand ?”

Par ailleurs, dans le Lévitique (chapitre 19, verset 18)) il est dit: “Tu aimeras ton prochain comme toi-même : L’Éternel est ton Dieu ».

Dans ces deux extraits , le judaïsme somme l’individu de s’aimer. Le “prochain ne peut l’être (aimé ) que si l’on s’aime d’abord “Comme toi-même”.

Les lecteurs rapides de Levinas et les chrétiens répétiteurs s’arrêtent sur le prochain et “l’autre “. Oubliant ce que les grecs glorifiaient, que cite le Michel Foucault dans sa fin, celle, paradoxale, de la substitution du sujet à l’homme structural effacé, déja mort : la nécessité du “souci de soi””

PS. Je ne commente pas encore le “Mais quand je suis pour moi, que suis-je ?“. En réalité, quand ” je ne suis que pour moi”. La négation manquante n’est pas fortuite. Je ne commente pas non plus la propension de certains â s’arrêter à l’amour de soi. Je ne commente pas encore la différence entre l’amour de soi et le souci de soi.

MB.

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