On me reconnait, parait-il, l’aptitude, à trouver, immédiatement, un titre, surtout quand la fatigue, titillant les nerfs, affûte les sens. Les invitations récurrentes à venir à Neuilly, au Balzac, pour voir le film du “TGM au TGV”, un titre que j’avais employé il y a quelques décennies pour un article autobiographique, facile, trop facile, ont généré cet état et m’ont mené à commencer un billet sur “les tunes” (les juifs de Tunisie). Sur une certaine incapacité à intellectualiser une histoire, qui fait plonger dans des abîmes de bêtise, lesquels contrarient cette faculté, réelle, dans ce peuple unique, d’enlacement exact du monde, de jouissance sans pareil des instants. Cependant l’invasion de la redite, en rond, les desservait. J’avais titré, envahi par les discours sur l’identité, (Paul Audi, Horvilleur, Finkielkraut) “l’identitune”, en m’énervant, à peine mais un peu. Mais, craignant l’incompréhension ou la fâcherie, celle qui vient intempestivement, j’ai abandonné. Il faut savoir être muet, dit-on. Ce qui est idiot. L’identitune, donc. Tout un programme. Du cinoche, évidemment. Una pelicula.