vivacité de la croyance démoniste

Un nouveau pape vient donc d’être élu. 

Un chef qui rassemble une communauté, qui donne du sens à son action, qui fabrique les mots d’une communion de l’humanité est, évidemment, une excellente chose. La papauté, en ce qu’elle transcende la trivialité, la quotidienneté est une aubaine pour le monde, que l’on soit ou non catholique. Il vaut mieux une parole construite, y compris dans le nécessaire apparat que du vide.

Cependant, j’avoue être assez décontenancé par la première déclaration du nouveau souverain pontife sur le combat contre « le mal » et tous les commentaires sur les plateaux sur l’encensement de ce discours et la nécessité de « l’exorcisme », mot employé sans réserves.

Je ne croyais pas que ce type de conviction sur l’existence de forces démoniaques immatérielles qui combattraient une foi pure pouvait, de manière aussi flagrante, sans nuances, décomplexée, pouvait, encore, surgir dans un discours.

J’imaginais qu’elle était laissée aux scénaristes hollywoodiens, que même le « côté sombre » de nos anciens « Starwars » était démodé dans le langage, même celui de la religion..

Ce n’est donc pas le cas, les exorcistes, semble-t-il, étant nombreux dans les églises. Ce que k-je viens d’apprendre.

Il existe ainsi des milliards d’âmes humaines qui croient au diable.

Au risque de la répétition, j’avoue ma sidération. 

La foi, la croyance en une force transcendantale est acceptable et, mieux encore, réjouissante, ne serait-ce qu’en contribuant à garder intact la poésie qui glisse, allègrement, sous la peau de chaque être.

Mais un combat contre le mal et le diable, presque du type de celui qui attaque « Rosemary » et son bébé dans le film de Polanski ne me semble pas devoir constituer une parole d’humain, sauf à les rendre tous adolescents et, partant, à les exclure de toute intellectualité.

Je dois sûrement me tromper, mais j’affirme ici ma stupéfaction.

Il faudra bien, un jour, entrer dans une analyse de la foi, de l’immatériel, qui ne soit pas le succédané d’une pensée, héritée d’un autre temps, donnée en pâture à la populace par des cardinaux qui, plus populistes que tous, caressent le peuple dans le sens de la facilité cinématographique.

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