Balivernes et entourloupe, l’ADN de LFI

L’ADN de LFI

 

Madame Rima Hassan, est donc allée s’amuser sur le site à la mode « MyHeritage » typiquement raciste, au sens étymologique du terme, scientifiquement aléatoire, idéologiquement dangereux. On vous livre, moyennant crachats ou goutte de sang (et deniers), votre origine après analyse de votre ADN (DNA en anglo-saxon)

Madame Hassan fait donc état, dans ce tweet, de son pourcentage d’origine juive (« yéménite et mizrahi ») à 30%.

Maniant les concepts comme des bulles de chewing-gum, la palestinienne de service à LFI, musulmane niortaise, comme on peut être juif parisien, affirme qu’avec ses 30%, ’elle « devrait donc pouvoir retourner  en  Palestine  historique » ;  que  cette  terre  qui  avait « embrassé  les  3  religions  monothéistes »  serait  devenue  une« ethnocratie », « aucun réfugié palestinien ne peut rentrer chez lui alors que tout juif du monde peut s’y installer ». Elle conclut que « c’est cela l’apartheid ».

Juste quelques très rapides observations, assez primaires.

1 – Palestine historique et retour. Il n’existe pas de « Palestine historique ». Comme il n’existe pas d’Europe historique, l’histoire des peuples étant désormais, justement, liée à la Nation, sans liaison à l’ethnie. La terre n’est pas « historique ou ethnique.

Si l’on voulait (mais on ne le veut pas) venir sur ce « terrain », on pourrait évoquer une « terre juive historique ».

Ce n’est pas sur ce type de locution qu’il faut s’arrêter, sauf à entrer dans un jeu concurrentiel, toujours malfaisant. N’en déplaise aux partisans de l’apologie du « Grand Israël » qui s’engluent dans la logique islamo-gauchiste de la revendication belliqueuse, celle de Madame Hassan, qui efface l’assise d’un discours qui ne serait pas qu’idéologie.

On peut, simplement et objectivement, remarquer qu’il s’agit d’une terre largement occupée par des palestiniens (les anciens philistins) et des  juifs,  sans  revendication  nationale  et  territoriale  par  les « palestiniens » avant la création d’une Nation juive.

On peut aussi ajouter qu’Israël existe sur une terre qui est devenue Nation, avec ses frontières et ses règles d’immigration. Comme la France ou les Iles Caïman.

La « Palestine historique » ne veut donc rien dire. Ce n’est même pas un mythe, ce que le « Grand Israël peut être.

Il n’est pas cependant inutile de rappeler que sous la pression internationale, après la création de l’État d’Israël en 1948 et la fuite ou l’exode concomitante de la population non juive sur place (une fuite et non une expulsion), deux faits ont forgé le futur.

D’abord la proposition par les instances internationales de deux États sur cette terre, avec pour les palestiniens un territoire plus large que celui aujourd’hui revendiqué par les partisans de cette solution et un refus arabe qui a initié une guerre perdue.

Puis l’intégration des palestiniens devenus les « arabes israéliens ». En 2023, cette population arabe israélienne s’élevait à 2 079 300 ce qui représente 21, 1% de la population qui est de 9.841.00 habitants.

Les palestiniens,  se  prétendant descendants des dénommés désormais « réfugiés » (un juif allemand ou polonais n’est pas un« réfugié ») sont plus de 6 millions.

En réalité par cette mention, cette exigence au droit du retour (Mme Hassan se garde d’employer la locution même si elle est sous-jacente, de peur de révéler l’objectif), les palestiniens n’ont même plus besoin de ne pas reconnaitre l’État d’Israël (comme ils le font, de fait) puisqu’en effet, par leur « retour », ils seraient majoritaires et effaceraient, de ce fait, l’État israélien, son fondement.

L’entourloupe sémantique et civilisationnelle est patente.

Parfaitement consciente que le droit au retour est plus efficace qu’une bombe atomique iranienne qui tarde à venir pour rayer Israël de la carte, Mme Hassan le brandit subrepticement, alors que tous (y compris Arafat et l’OLP) l’ont remisé dans les discours désuets de l’histoire. Pour s’en tenir à « la solution à deux États », désormais problématique, qui fonctionne plus comme un slogan ou comme une garantie, pour un fervent critique des guerres de défense d’Israël, de la reconnaissance de l’existence de ce qu’ils nomment « l’État hébreu ».

En définitive, à suivre Mme Hassan, deux États palestiniens seraient créés, grâce à MyHeritage : l’un, par la démographie, sur le territoire actuel de la Nation israélienne, par absorption d’une majorité (un « grand remplacement »), l’autre, par idéologie internationale, (une « création » à Gaza et en Cisjordanie).

Ce « droit au retour » des palestiniens constitue l’ultime discours de la fourberie.

Encore une fois, Il est rarement exposé par les palestiniens et LFI puisqu’aussi bien, tous les honnêtes hommes y verraient la révélation de ladite entourloupe, la manigance à l’œuvre dans tous ces discours ethnographiques qui ont le toupet considérer Israël comme une” ethnocratie”. Même si, en réalité, la majorité de nos concitoyens ne connait rien à l’histoire d’Israël et peuvent mordre à ce gros hameçon.

2 – Origines et retour. Sans insister sur l’imprécision de ce type de recherches « ADN » en ligne sur les origines, on pourrait donc considérer qu’avec 100% d’origine asiatique, tous les chinois de Paris pourraient revendiquer un droit au retour au Japon. En faisant fi de la Nation créée.

Il n’est pas inutile ici de préciser que la « Loi du retour », celle d’Israël, Nation, n’est aucunement fondée sur l’origine « raciale » mais sur le statut de juif, lequel peut revenir à l’épouse d’un juif, sans une goutte de « sang » juif (qui n’existe pas, en dehors de la mère juive qui peut être convertie) ou d’un petit-enfant non juif dont l’un des grands- parents est juif, potentiellement aussi par conversion.

Ce n’est donc pas « l’origine » qui fonde la Loi israélienne mais, assurément, un « état » dans l’ordre du religieux et non dans celui de la race ou de l’origine.

On rappelle ici que le 10 mars 1970, la loi du retour a été étendue « aux enfants et petits-enfants d’un Juif, à son conjoint et au conjoint d’un enfant ou d’un petit-enfant d’un Juif ». Loi que les orthodoxes en Israël remettent en cause, sans, en l’état, être suivis.

Ainsi, Le conjoint catholique d’un juif, pratiquant sa religion chrétienne, d’origine celte ou indo-européenne, a droit ainsi à son “alyah »

Dès lors, au risque de la répétition et à l’inverse de ce que croit pouvoir instaurer, par comparaison, Mme Hassan, la « race » ou « l’origine » n’étant pas liée à un droit au retour, tout discours fondé sur l’ADN est irrecevable, à vrai dire assez farfelu, dans la veine des billevesées permanentes de LFI.

Dernière remarque dans ce paragraphe : Mme Hassan pourrait se convertir au judaïsme (non libéral) si elle veut retourner là où elle n’a jamais mis les pieds. Son nouveau « statut », sans recherche d’ADN le lui permettrait. C’est une solution.

Elle pourrait ainsi manifester tous les samedis, à Tel-Aviv après l’office religieux, pour le retour des otages. Elle pourrait même s’enrôler volontairement dans l’armée israélienne, qui ne recrute pas les citoyens arabes non druzes mais qui admet leur volontariat.

3 – Israël, ethnocratie. On rappelle que l’ethnocratie est « un type de structure politique dans laquelle l’appareil d’État est contrôlé par un ou plusieurs groupes ethniques dominants pour promouvoir ses intérêts, son pouvoir et ses ressources. Les régimes ethnocratiques affichent généralement une façade démocratique « mince » couvrant une structure ethnique plus profonde, dans laquelle l’ethnicité (race, religion, langue, etc.) – et non la citoyenneté – est la clé pour garantir le pouvoir et les ressources » (Wikipédia)

Ce qui précède (sur l’inexistence d’une « race juive », au sens de la Constitution israélienne) contredit, interdit l’emploi du concept.

Les juifs ne sont pas un « groupe ethnique ». On n’insiste pas sur la « façade démocratique » qui caractériserait une ethnocratie. Il s’agit là d’une locution qui convient parfaitement à LFI et, certainement pas à Israël, seule démocratie de la région, dont la population est composée de citoyens (arabes) qui peuvent nier même, dans cette démocratie, jusqu’à l’existence même de l’État.

3 – Israël, apartheid. L’insulte est patente et on se garde de pénétrer dans le même souterrain, le même tunnel noir.

Juste dire que la conclusion de Mme Hassan est encore contredite par ce qui précède, dans l’antinomie entre origine et statut.

Non, un État ne peut, sous prétexte d’une origine, accorder une nationalité à une personne munie d’une analyse de « Mon héritage » ou de toute autre qui se targuerait d’avoir, par ses grands-parents (100.000) habité la Terre.

Et l’on ne peut qualifier de régime d’apartheid, un État qui applique des règles, justement non raciales, mais, plus simplement, statutaires et constitutionnelles.

Le discours de Mme Hassan se situe donc dans la vitupération et l’offense.

On propose à « MyHeritage-DNA » une autre manne : l’analyse du pourcentage d’idéologie, d’antijudaïsme ou d’antisémitisme, par l’envoi, en même temps que le crachat ou le sang, des dix mots sur Israël qui forgent le discours des demandeurs en origine. Pour rechercher une sorte de structure, comme un ADN, de leur langage

A 30% d’insultes contre Israël, ils auraient le droit d’entrer à LFI. MB.

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