Je n’irai pas demain

Une manifestation est donc prévue Dimanche, « contre l’antisémitisme » initiée par deux loups-garous de la politique, navigant, parole sirupeuse et yeux artificieux, entre terroir et modernité. Une Présidente de l’Assemblée nationale et un Président du Sénat.

Déjà, la tardiveté de l’initiative provoque la question d’un opportunisme.

Puis, la qualité, le statut, de ceux qui l’improvisent génèrent également le questionnement.

Faut-il, pour les juifs, attendre le feu vert politicien d’une servante de la macronie désormais sur d’autres cieux que la défense d’Israël et d’un routier des jardins sénatoriaux scotché au pouvoir, pour défiler, manifester, crier et dire l’ignominie ?

Ne sont-ils pas capables les juifs, d’un soulèvement spontané ?

L’interrogation est d’importance mais, cependant, secondaire au regard du simulacre de la compassion qui se révèle frontalement dans les propos qui viennent étrangler le discours acceptable et mettent à jour l’hypocrisie à l’œuvre dans cette comédie.

Jean-Luc Mélenchon est en phase avec son antisémitisme désormais avéré, sous couvert des mots convenus, léchés comme du miel par les journalistes du service public, de Libération et, désormais du Figaro qui ne veut perdre ses lecteurs des grandes provinces.

Rien que de plus normal et aucune surprise, ni stupeur feinte.

Mais les macronistes et autres républicains, obnubilés dans la frayeur de l’arrivée du R.N, qui tentent, autruches de pacotille, avec la complicité des petits personnages du CRIF, de nier le réel, ont transformé cette manifestation en cirque politique dans lesquels, comme dans une mare noire et mazoutée, frayent les politiques en quête de voix d’autres dimanches. Ceux des urnes sacrées.

Là où le peuple se devait d’être uni, absorbant le politique dans l’universel et la défense contre la vague brune, les deux marionnettes, l’une à la solde d’un Président peureux des émeutes des territoires perdus, l’autre accroché à un pouvoir d’ont l’on ne sait d’où il tient sa légitimité, ont décidé de ne « pas défiler à côté » de l’on ne sait qui.

Ce qui démontre, sans autre épilogue, que les juifs ne sont que prétexte. En donnant raison à l’immonde.

Dans un tweet presque inédit, dont l’abjection n’a pas à être relevée sauf à entrer dans le piège de la discussion, Jean-Luc Mélenchon a écrit que :

« Dimanche manif de « arc républicain du RN à la macronie de Braun-Pivet. Et sous prétexte d’antisémitisme, ramène Israël-Palestine sans demander le cessez-le-feu. Les amis du soutien inconditionnel au massacre ont leur rendez-vous ».

On sait qui est Mélenchon, le Thierry la Fronde des banlieues, l’arc psychotique en bandoulière, homme presque invisible du Hamas, adoubeur objectif de pogroms.

Mais les autres, dans leur forfaiture, leur tartuferie sont pires. Ils ne marchent pas droit contre l’infamie, les Présidents précités, les secrétaires des Partis décimés, PS et autres PC.

Pour garder leurs appuis et maintenir le socle désormais désuet de leur existence (le discours de l’imaginaire d’un « fascisme national » français concomitant de celui, piètre et pleutre, de la défense de l’électorat musulman) ils ont confondu le cri contre la souillure antisémite avec celui, surfait et ridicule, de la politique politicienne.

Ce faisant, ils déshonorent la juste effervescence d’un jour de défense contre l’abomination, en le transformant en un petit moment politicard.

Je ne manifesterai pas à leurs côtés.

MB.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée.