Lorsque j’ai vu ou lu, il y a 2 ans, je crois, tous les médias s’emballer, en excitation exacerbée, des cris outrés, des hurlements en ronde de feu, sur un fait divers ou il était question d’un homicide routier et d’un nom un peu italien, espagnol ou corse, j’ai immédiatement arrêté mon ouvrage. Il devait s’agir d’un événement majeur.
Il s’agissait de la mort du fils d’un chef 3 étoiles dont je ne me souvenais pas du nom. Alleno.
Son fils avait été fauché par un chauffard sous alcool, drogue, bref un tueur sans conscience, une victime des narcotrafiquants. Un blâmable, un salaud ivre et drogué.
Mais je m’interrogeais. Pourquoi ce vacarme ? Des centaines de victimes subissaient le même sort sans ce tapage médiatique.
Alors je me suis dit que les chroniqueurs, comme Pascal Praud et les autres devaient dîner chez le père, dessert offert et réception de chroniqueur.
Je trouvais la chose inepte, injuste, nauséabonde.
J’ai eu le même sentiment aujourd’hui, la peine contre le chauffard tueur ayant été prononcée..7 ans au lieu des 10 maxi et le même Praud décidément idiot quelquefois, se cabrant sur son fauteuil de chroniqueur parisien pour vilipender les magistrats trop indulgents. Et ce même si l’un des avocats de la famille Alleno, décidément très médiatique, trouvait la peine lourde et juste. 7 ans, ce n’est pas rien…
Je ne connaissais pas Alleno, et son fils malchanceux. Paix à son âme, sincèrement.
Mais je m’interroge encore : un tel vacarme aurait -il surgi si mon voisin de palier, un peu boiteux, très gentil, mais inconnu, avait été renversé par un assassin routier ?
Non, je ne le crois pas.
Cette affaire Alleno est un scandale tant il révèle les proximités, les hiérarchies, l’idiotie.
Le père Alleno, à lire Google a pu entretenir cette immense affaire, sa propension à la recherche de gloire, sans la renier est, objectivement au centre de l’enflement médiatique. Il aurait dû calmer ses convives, en quête d’affaire Alleno.
J’ai de la peine pour le fils et, pourtant je suis furieux contre le traitement d’un fait divers qui ne l’est plus dès que des étoiles paraissent.
Je vais me désabonner de Cnews. Les faits divers transformés en fait de société, OK, c’est essentiel. Mais des faits divers transformés en vacarme pour cause de copinage de mode de vie étoilée, non.